Maire Loga :  »Nous avons de gros marchés dans la Commune, mais la fréquentation est limitée, faute de routes et de pistes rurales’

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El Hadj Oumarou Allo, maire de la Commune Urbaine de Loga
Monsieur le maire, veuillez d’abord nous présenter la Commune Urbaine de Loga
La Commune Urbaine de Loga est limitée au nord par la commune d’Imanan, au sud par les communes de Sokorbé et de Moko, à l’est par les communes de Soukoutane et de Falwale, à l’ouest par les communes de Koygolo et de Tagazar. La population de la commune urbaine de Loga est estimée à 86 000 habitants répartie dans 120 villages dont 65 villages administratifs et 55 gros villages. Dans le domaine des activités économiques, la commune urbaine de Loga ne connaît que l’agriculture et l’élevage comme principales activités économiques. A cela s’ajoute un peu de l’artisanat pratiqué par des éleveurs, souvent même des transhumants. Ce sont donc là les activités économiques pratiquées dans la commune de Loga. Dans le domaine agricole, Loga est une zone à déficit cyclique. La commune connaît beaucoup de déficits agro-sylvo-pastoraux à cause des caprices pluviométriques. Autrement dit, ses principales activités sont des activités aléatoires liées à l’hivernage. Quand l’hivernage est bon, les populations produisent bien, et quand l’hivernage est mauvais, il y a mauvaise production. Idem pour les activités pastorales qui sont aussi liées à l’hivernage.
Voilà les potentialités économiques dont nous disposons, et auxquelles s’ajoutent les cultures irriguées à travers le programme Initiative 3N.
Je voudrais par ailleurs relever que la commune, qui a une superficie d’environ 1700 km2, à une insuffisance marquée de cours d’eau permanents et de puits. Les puits sont profonds et leurs profondeurs varient de 15 à 20 mètres.
Dans le domaine de l’urbanisation, Loga a connu ses premiers lotissements il n’y a pas longtemps. Depuis 2011, il y a eu un seul lotissement. Mais, compte tenue de la pauvreté de la population, il n’y a pas encore de constructions sur les sites attribués. Il y a des parcelles qui ont été mises à la disposition des familles mais la mise en valeur traîne.

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Depuis votre arrivée à la tête de cette municipalité, quelles sont les actions de développement qui ont été entreprises pour le bien-être de la population de vos électeurs ?
Depuis notre prise de fonction en 2011, beaucoup d’actions de développement ont été entreprises. Sur ce point, plusieurs réalisations ont été faites. Nous avons vulgarisé beaucoup de semences résistantes à la sécheresse. Nous avons entrepris des activités génératrices de revenus au profit des groupements féminins, notamment la distribution des ovins, des bovins et des caprins pour l’embouche. Cela a permis aux bénéficiaires de subvenir à leurs besoins. Ainsi, grâce à cette activité, deux foires dénommées  »foire de mouton ou foire du bélier de Loga », ont été organisées et ceci grâce à la renommée de la localité de Loga dans le domaine de l’élevage. C’est ainsi que grâce aux apports des partenaires, ces deux foires ont été une grande réussite.
Quelles sont vos ambitions pour cette commune ?
Mon ambition, c’est le développement de Loga. Ce développement doit passer par le désenclavement de la localité de Loga. Pour que nos activités marchent très bien, il faut qu’on soit vraiment désenclavé. Si la route Baléyara-Dogondoutchi est goudronnée, cela va relancer le développement économique de Loga. A part cela, Loga, qui s’étend sur une grande superficie, 1 700 km2, ne dispose pas d’assez de pistes rurales. Et vous savez que les pistes rurales sont très importantes pour le développement d’une localité. Or, nous avons des gros marchés dans la commune de Loga, mais la fréquentation est limitée faute de pistes rurales. Le transport est très difficile dans ces zones. La grandeur de la commune de Loga se trouve au Nord et à l’Est, et dans ces zones, il n’y a aucun kilomètre de route latéritique. Ma première ambition, c’est vraiment le désenclavement de Loga à travers les routes et des pistes rurales.

Je suis conscient que construction d’une route coûte chère. Il n’est pas donné à une commune comme celle de Loga de construire des routes sur fonds propres. Car même les impôts perçus ne servent qu’à des actions très limitées. Il faut l’appui des partenaires et de l’Etat. Aussi, nous lançons un appel à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers pour qu’ils viennent en appui à la commune. Il y a des potentialités d’investissement à saisir.
Dans le domaine de l’agriculture, nous souhaiterions que la semence résistante à la sécheresse soit vulgarisée. Cela permettra de rendre la production agricole plus performante.

Dans le cadre de la célébration de la fête tournante du 18 décembre à Dosso, quelle a été la contribution de votre commune ?
La commune de Loga a apporté sa contribution dans la réussite de l’événement au même titre que toutes les autres communes de la Région. La Région a sollicité les communes pour qu’elles participent aux préparatifs de cet événement national. C’est ainsi que tous les maires ont été proposés pour faire partie des différentes commissions. Les contributions des communes ont été faites en espèces comme en nature. Indépendamment de cette contribution financière et matérielle, Loga a envoyé une délégation composée d’une troupe culturelle et artistique. Le club de Taekwondo de la commune qui a fait une prestation. C’est pour dire que la Commune Urbaine de Loga a aussi marqué les festivités de la fête tournante du 18 décembre à Dosso, Inchah Allah.

Issaka Saïdou et Ali Maman, envoyés spéciaux

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