Comparution d’Abou Tourab devant la CPI

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Les images avaient fait le tour du monde : celles de la destruction des mausolées de Tombouctou lors de l’occupation du nord du Mali par les djihadistes. Un des responsables présumés a comparu aujourd’hui devant la Cour Pénale Internationale à La Haye.

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Il a été livré par le Niger. C’est la première fois que la CPI juge quelqu’un pour destructions d’édifices historiques.
Ahmad Al Mahdi Al Faqi, alias Abou Tourab, chef de la Police islamique à Tombouctou pendant l’occupation de la ville par AQMI et Ançar Dine, est poursuivi pour la destruction de sites culturels à Tombouctou en 2012, constitutifs de crimes de guerre.

Cependant, nos organisations, qui au terme d’enquêtes dans le nord du Mali ont porté plainte en mars 2015 devant la justice malienne, contre lui et 14 autres présumés responsables de graves crimes commis à Tombouctou, considèrent que le Bureau du Procureur (BdP) devrait également examiner les allégations crédibles impliquant Al Faqi dans la perpétration de crimes internationaux commis à l’encontre de la population civile, y compris les crimes de viol, d’esclavage sexuel et de mariage forcé.

« La destruction de monuments historiques et religieux est un affront sérieux à l’humanité, car cela affecte notre héritage commun. Les dommages à notre patrimoine culturel ne devraient cependant pas occulter les violences terribles commises à l’encontre des individus, spécialement lorsque ces deux types de crimes ont été perpétrés simultanément par les mêmes personnes », affirment nos organisations.

    « Pour les victimes de ces crimes, Abou Tourab et les autres responsables d’Aqmir et Ansar Dine doivent être poursuivis pour les crimes odieux qu’ils ont infligés aux populations de Tombouctou et du nord du Mali. En l’absence d’avancées de la justice malienne, ce devrait être de la responsabilité de la CPI ».

La CPI a par le passé été critiquée pour sa politique restrictive en matière de poursuites, laissant de nombreuses victimes, et en particulier les victimes de violence sexuelle, sans possibilité d’obtenir justice ou réparation.

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