Artisanat : 2 à 3 millions de CFA pour des projets artisanaux et d’agro-business

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Elles sont bien loin les années glorieuses où les étudiants nigériens étaient programmés pour servir et faire carrière dans tel Ministère ou telle entreprise, ce, bien avant la fin de leur cycle universitaire.

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Aujourd’hui, avec dix-sept (17) millions d’habitants qui ont une moyenne d’âge de quinze (15) ans, le tissu économique ne parvient guère à intégrer tous les demandeurs d’emplois. S’il est attendu du système bancaire l’accompagnement financier du point de vue de la création d’entreprises, il n’en demeure pas moins que les conditions d’éligibilité aux prêts, les cautions, et les frais d’intérêts sont souvent insoutenables, voire inaccessibles au citoyen Lambda.

C’est pourquoi, explique le coordonnateur du Centre de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (CFPME) d’Asusu, M. Amadou Salifou, même si actuellement aucune étude ne donne des chiffres exacts sur le chômage des jeunes, on peut néanmoins la catégoriser.  »Pour le marché du travail, et en termes de jeunes et de tranches d’âge, nous parlons de 18 à 35 ans. Nous classons ce groupe (3) trois catégories.

Le premier groupe n’a jamais fréquenté une école. Le second segment a été à l’école et dispose d’une formation qui ne dépasse pas le niveau du certificat de fin d’études primaires. Enfin, il y a le troisième maillon, détenteur d’un diplôme d’étude professionnelle ou universitaire », précise le coordonnateur du CFPME.

Accompagner les jeunes pour la création d’entreprises en artisanat et en agro-business
M. Amadou Salifou indique qu’en partenariat avec le projet Appui Autonome au Développement, son institution accompagne les jeunes diplômés dans leur démarche d’insertion professionnelle, à travers la création de leurs entreprises.

Les deux (2) secteurs visés sont ceux de l’artisanat et de l’agro-business. Le choix de ces deux secteurs n’est pas fortuit, car ils ont un caractère qui porte sur la transformation, et qui dit transformation, dit création d’emplois.  »Pour nous, l’artisanat ne se limite pas à la maroquinerie, ça englobe aussi la mécanique et l’électricité-auto; la climatisation et froid; et des artisans de tous les secteurs confondus. Concernant l’agro-business, nos produits financiers visent essentiellement le secteur de la transformation de la production agricole en produits industriels. Nous écartons tout projet d’entreprise qui se limite à l’achat et à la vente des produits », a-t-il soutenu.

Les critères d’accès aux financements du CFPME
Relativement aux critères, le coordonnateur du Centre de Financement des Petites et Moyennes Entreprises (CFPME) affirme qu’en se basant sur la situation économique du pays, il est notamment exigé du jeune demandeur de financement, des frais de compte qui n’excèdent pas 4.000 Francs CFA. Un des produits de financement est dénommé  »Mattassa » en langue locale Haoussa, ou  »Jeunesse » en Français. Ce produit s’adresse aussi aux jeunes qui sont en activité et qui désirent étendre leur entreprise. Ce sont des enquêtes auprès des demandeurs de financement qui permettent de savoir leurs besoins en accompagnement ou en accès financier.

En collaboration avec le projet Lux-Développement, le CFPME dispose aussi d’un produit qui consiste à accompagner uniquement les jeunes diplômés des Centres de Formation Professionnelle et Technique. Il s’agit pour eux d’apporter un  »Busness Plan », qui sera étudié sur la base de tous les critères de financement. Le troisième niveau de financement tient d’un partenariat avec le Ministère du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé. Les jeunes ciblés sont les lauréats qui abordent cette institution pour la mise en œuvre de leurs projets.

Ils sont ensuite référés au CFPME.
En termes de critère d’âge, il faut avoir entre 18 et 35 ans. Le plafond des financements varie de deux (2) à trois (3) millions de Francs CFA. Ces devises ne sont pas données en cash, mais servent à acheter du matériel devant concourir à la création de l’entreprise en question.
Accompagnement offert aux jeunes pour mettre sur pied leurs entreprises
 »Notre jeunesse n’est pas habituée à manipuler de grandes sommes d’argent.

D’où un accompagnement en termes de formation. A ce titre, le jeune qui désire bénéficier du financement doit accepter d’être formé aux cours de développement personnel, d’éducation financière et de tenue de caisse. Ces formations vont permettre aux jeunes de découvrir leurs potentialités, ainsi que les secteurs dans lesquels ils se sentent le plus à l’aise. A travers aussi ces formations, nous voulons inculquer à ces futurs entrepreneurs, de ne pas dilapider les fonds de leurs entreprises », a conclu M. Amadou Salifou.

Samira Sabou(onep)

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