OPINION : Nom d’un chien !

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2012
Macron Issoufou et chien
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Macron Issoufou et chien
Accompagné de son chien Nemo, Macron a reçu Déby du Tchad et Issoufou du Niger sur le perron de l’Elysée. Une image qui tempère la gravité, la majesté et la solennité des lieux. Mais suffisante pour dresser les poils de certains observateurs de la politique africaine de la France. Avec une susceptibilité de biche royale, ils soutiennent que l’Afrique a été outragée ; que l’Afrique a été blessée ; que l’Afrique a été humiliée…

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Nom d’un chien !

Leur ministère de la vertu et des traditions africaines oublie que celui qui se laisse outrager mérite qu’on l’outrage. Pour moins que ça Thomas Sankara a fait demi-tour et a pris son vol retour Paris-Ouaga. Qui aurait été fou pour mettre un bichon maltais sur la route élyséenne de Sékou Touré ? Qui aurait eu la prétention protocolaire d’imposer un lévrier au cours d’un accueil de Mandela ? Qui au monde aurait pu réserver un tel traitement de faveur à Khadafi, bien que mort et enterré comme… un chien.
Attendez, c’est le problème des Issoufou et Déby. Ce n’est pas notre honte. Nous n’allons pas la boire.

Nom d’un chien !

Et puis, entre nous chers amis, où se trouve l’outrage ? Où est donc la honte ? Qui méconnaît les traditions française, américaine et russe pour les chiens. Qui ne connaît pas les amours présidentiels pour les chiens. Démonstration :
Lorsque Mitterrand n’avait plus que l’illusion du pouvoir – pendant que la réalité du pouvoir était déjà ailleurs -, lorsqu’il a perdu son brevet de fréquentablilité, il a regardé sa chienne Baltique et a murmuré : « Tu es le dernier homme qui me restera fidèle ». Trente ans avant, Staline, le voyou qui lisait Platon, le braconnier de la liberté, le Brutus de la trahison et de la pendaison s’en allait répétant : « la reconnaissance est un sentiment bon pour les chiens ». Qui ne se rappelle pas de la présence larmoyante du chien de Mitterrand lors de ses obsèques. Qui ne se souvient enfin de la conférence de presse pour présenter Bo, le chien officiel des Obama.

Entre nous, le message de Macron est subliminal : pour lui, il n’est pas de meilleur compagnon qu’un chien.

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