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Les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays membres de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont tenu hier à Niamey au Centre International de Conférence, Mahatma Gandhi de Niamey, la 57ème session ordinaire de leur organisation.

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Cette première rencontre physique entre les Chefs d’Etat et de Gouvernement, depuis l’avènement de la pandémie à Coronavirus (Covid-19), a permis de faire le point sur la situation politique, sécuritaire, économique, l’examen des rapports sur l’état de la communauté, le plan d’actions pour la sécurité régionale, le programme de coopération monétaire de la CEDEAO et la situation de la covid-19.

A l’issue des travaux, dans l’après-midi, le président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, SE. Issoufou Mahamadou a passé le témoin au président Ghanéen, SE. Nana Akufo-Addo pour un mandat d’un an. Un communiqué final a sanctionné la fin des travaux.

La cérémonie d’ouverture et de clôture s’est déroulée en présence de plusieurs hautes personnalités de l’espace communautaire.

A la clôture de cette 57ème session de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, le Président entrant, SE. Nana Akufo-Addo, Président de la République du Ghana a remercié ses homologues avant de féliciter son prédécesseur, pour le travail remarquable accompli durant son mandat, marqué par des péripéties qu’il a pu gérer. Il a demandé à ses pairs de l’assister pour accomplir la mission qui lui a été confiée.

SE. Nana Akufo-Addo a ensuite énuméré les défis qui l’attendent durant son mandat. Il s’agit de la question sécuritaire, politique à savoir l’organisation des élections dans l’espace, la lutte contre la pandémie de covid-19, la monnaie unique et la ZLECAF.

Auparavant, dans la matinée, le Président en exercice sortant de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO, SE. Issoufou Mahamadou, qui procédait à l’ouverture des travaux, a tout d’abord adressé sa gratitude aux participants avant de revenir sur les principaux sujets de la rencontre qui se tient dans un contexte marqué par la covid-19.

Il a relevé que l’organisation a dans presque la totalité des Etats membres un taux de croissance économique moyen supérieur à 4%, alors que la croissance mondiale plafonne à 3%, ce qui avait démenti les prophéties de cassandre, de l’afro-pessimisme.

Il a déclaré que l’espace communautaire était sur la voie du progrès économique quand il a été frappé de plein fouet, comme le reste du monde par la pandémie de la COVID19. Ainsi, cette année la région connaitra un taux moyen de croissance de 2,1% au lieu de 3,3% prévu.  Sur le plan de l’intégration économique, les différents programmes de la CEDEAO ont souffert des effets de la  pandémie qui les ont contraints à fermer les frontières aériennes et terrestres. Les échanges commerciaux intracommunautaires ont été réduits et plusieurs économies nationales sont en crise, voire en récession.

Selon le Président, le dernier trimestre de l’année 2020 comporte de nombreux défis pour la communauté en matière électorale. Des élections présidentielles sont en effet prévues au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Guinée Conakry et au Niger ainsi qu’au Benin dans le courant du premier trimestre 2021.

Ils doivent veiller à ce que l’espace communautaire conserve son leadership en matière de consolidation des institutions démocratiques. Ces élections annoncées font suite à celles déjà organisées au Togo, en Guinée Bissau et au Mali. (Lire ci-dessous l’intégralité du discours d’ouverture prononcé par SE. Issoufou Mahamadou).

A son tour, le président de la commission de la CEDEAO,  M. Jean-Claude Kassi Brou, a dans son allocution de bienvenue rendu hommage au Chef de l’Etat du Niger, Président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO pour son leadership à la tête de la conférence.

Selon lui, depuis qu’il a été investi de la confiance de ses pairs, le président Issoufou Mahamadou n’a eu de cesse de poser des actes qui ont contribué à faire avancer les différentes chantiers et dossiers de l’intégration régionale. Une des manifestations les plus éloquentes de cet engagement et de ce souci d’efficacité a été sa visite de travail au siège de la commission de la CEDEAO à Abuja.

Tout aussi exemplaire a été sa proactivité qui lui a permis de susciter et de coordonner la mobilisation de la communauté face à des défis comme la survenue de la pandémie de covid19 et de la crise politique au Mali, sans oublier la crise post-électorale en Guinée-Bissau.

Jean-Claude Kassi Brou, a aussi rappelé que les Chefs d’Etat ont tenu trois sommets extraordinaires au cours desquels ils ont pris des décisions importantes sur de brûlants sujets d’actualité qui appelaient leur attention. « Ce faisant, vous êtes restés fidèles au sens de la solidarité qui fonde la CEDEAO qui avait inspiré les prédécesseurs, il y a 45 ans », a-t-il déclaré.

En outre il a indiqué qu’à l’instar des pays du monde, les Etats membres de la CEDEAO sont confrontés à la pandémie de covid-19 et sont négativement impactés par le fléau, au plan triple, humanitaire, économique et social. Ainsi à la fin août, la région enregistrait 160 704 cas positifs et avec malheureusement 2 389 décès. Selon lui, l’évolution des indicateurs dans l’espace montre ces dernières semaines des signes de ralentissement de la progression de la pandémie dans plusieurs Etats membres.

« Cela montre la justesse des mesures énergétique que les Chefs  d’Etat ont mises en œuvre dans tous les pays. Cependant, nous devons rester vigilants et poursuivre nos efforts afin de limiter les risques d’une seconde vague », a déclaré M. Jean-Claude Kassi Brou.

Le président de la commission a dit que l’impact économique et social de la covid-19 a été particulièrement dévastateur. Cette situation a eu pour conséquence de réduire les ressources des Etats dans un contexte de hausse de dépenses budgétaires imprévues, destinées à soulager les populations vulnérables et à soutenir les entreprises en difficulté.

A la fin 2020, le déficit budgétaire des pays membres de la CEDEAO attendra près de 8% (7,6%) avec une dette publique en hausse supérieure à 40% du PIB.

Dans ces circonstances exceptionnelles quasiment de force majeure a-t-il dit, la plupart des pays membres de la CEDEAO ne seront pas en mesure de respecter les critères de convergence en 2020. Sur cette question, des recommandations sont soumises par le comité ministériel sur la monnaie unique de la CEDEAO.

Il a également évoqué qu’en plein milieu de la pandémie de la covid-19, une crise sociopolitique est survenue au Mali et a entrainé la démission du Président de la République et la prise du pouvoir par une junte militaire.

 Seini Seydou Zakaria(onep)

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