Médias : les membres du CSC doivent s’imposer ou démissionner

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cscmediasLe Conseil Supérieur de la Communication vit l’un des pires mandats

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de son existence depuis sa mise en place en faveur du printemps démocratique nigérien.

Cet organe de régulation des medias qui a vu le jour après la conférence nationale, devait par la suite être inscrit parmi les institutions pendantes de notre loi fondamentale. En fait les constituants se sont évertués à consolider notre jeune démocratie en s’inspirant de la France pour une meilleure prise en charges des questions relatives aux medias. Dans son article 158, la constitution du 25 novembre 2010 précise « la communication audiovisuelle, écrite, électronique ainsi que l’impression et la diffusion sont libres, sous réserve du respect de l’ordre public, de la liberté et de la dignité des citoyens.

Les médias d’État sont des services publics dont l’accès est garanti, de manière équitable et effective à tous dans les conditions définies par la loi»

Mais force est de constater que le CSC ne représente plus que l’ombre de lui-même malgré la bonne foi des membres. Il ne dispose dans la réalité d’aucun moyen véritable de contrôle des medias ou du moins a perdu toute sa fiabilité pour arrêter les dérives dans les journaux de la place, malheureusement repris sans discernement par les medias de grande portée que sont la radio et la télévision.

A lire ces prétendus articles, le simple citoyen peut facilement se convaincre que ces journaux ne propagent qu’en réalité que des simples tracts préjudiciables à la cohésion sociale.

A l’épreuve du temps et cela dans la grande impunité certains autodidactes journalistes se prévalant du titre de directeur de publication, sont devenus des vrais dangers pour la nation. Financés par le CSC à travers le fonds d’aide à la vraie « presse constructive » qui s’en tient au faits ou à tout le moins à les commenter, analyser ou critiquer et nourris par une frange de la classe politique, ces journalistes rivalisent d’ardeur à mettre le Niger entre parenthèses pourvu qu’ils en tirent le maximum de billets de banque par le biais de ce mercenariat florissant.

Aujourd’hui le simple choix qui s’impose au président du CSC Mr Abdrouhamane Ousmane et les autres membres du CSC qui n’ont plus les coudées franches pour prendre des décisions justes, objectives et à la mesure de la dérive de certains journaux est de démissionner pour tirer sur la sonnette d’alarme et prouver réellement l’inaction du régime en place l’aider à assurer avec plénitude ses fonctions.

Cela le grandira plus, lui et ses collègues qui ont solennellement prêté serment de remplir fidèlement leurs fonctions aujourd’hui compromises par la complicité tacite de nos dirigeants qui encouragent le non respect de l’éthique et de la déontologie qui sont les sacro saints principes des medias.

Continuer à diriger un organe aux pieds et mains liés, manquer de fermeté dans les prises de décision, c’est s’accrocher tout simplement aux privilèges et non servir son pays.

Cette démission pourrait susciter la dissolution et le recadrage de cette noble institution pour jouer véritablement son rôle sans aucune affinité aux autres pouvoirs.

A défaut, autre alternative pour eux, ils doivent s’imposer.

Il est temps que cet organe constitutionnel soit dépolitisé, que certains de ses membres ne soient plus élus sous le parrainage des hommes politiques, que seuls les critères de professionnalisme, d’expérience et de probité soient la boussole lors du choix des hommes amenés à diriger cet organe si nous voulons d’une démocratie pérenne, gage d’un développement harmonieux.

Nigerexpress

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