Coup d’Etat déjoué : Ces interrogations gênantes à élucider

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Les Nigériens sont toujours dans l’attente du procès relatif à la fameuse du coup d’Etat déjoué décembre annoncée personnellement par le président de la République, Issoufou Mahamadou, le 17 décembre 2016. Ils attendent impatiemment car avant l’annonce officielle de la conspiration, plusieurs officiers supérieurs de l’armée avaient été interpellés et placés sous mandats de dépôt.
Une bonne poignée de civils, cadres des partis Lumana FA Africa et du MNSD Nassara, les deux principaux partis d’opposition, ont connu le même sort. Ils avaient été arrêtés à domicile pour la plupart après les officiers militaires et gardés illégalement dans les locaux de la Coordination, le service de la police politique pendant près d’une vingtaine de jours, avant d’être transférés finalement sur pression de leurs avocats dans un service de la gendarmerie.
L’affaire remonte au 17 décembre 2015 et jusqu’à présent les seules bribes d’informations qui sont distillées se résument à ces révélations : «parmi les détenus ministres, il y en a quatre au moins qui ont plongé ; les auditions des militaires ont été bouclées, il ne reste que celles des civils ; le procès aura lieu incessamment et que les officier écroués seront chassés de l’armée, etc.).
ça fait des mois que ces dure pendant que le présumé cerveau dans l’affaire, à savoir le Général Salou Souleymane, a fait publier dans la presse un document pour contester les faits gravissimes dont il est accusé. Et l’on voit mal comment il peut permettre de mentir pour sauver sa tête.
C’est dans ce contexte qu’on apprend que des acteurs judiciaires proches de la gestion du dossier ont été arrêtes et le portable du présumé cerveau détenu par lui et sur lequel il aurait émis des appels a été volé et détruit. Comment cela est-il possible dans le cadre d’une affaire aussi gravissime dans laquelle des pères de familles respectables parmi lesquels des civils sont détenus depuis plusieurs mois ?
Comment est-il possible dans une affaire de coup d’Etat déjoué qui n’a pas suscité l’émoi de la communauté internationale, prompte à réagir dès qu’il y a une tentative de déstabilisation des institutions dans un pays démocratique ? Les civils emprisonnés dans l’affaire qui sont majoritairement d’un parti politique connu et combattu farouchement attendent toujours d’être auditionnés, selon une source proche du dossier.
Comment cela est-il aussi possible ? Ne cherche-t-on pas à noyer le poisson dans l’eau dans un dossier aussi sensible se rapportant à un coup d‘Etat ? Telles sont les questions qui sont posées au sein de l’opinion.

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27 mai 2016
Source : Le Courrier

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