La situation alimentaire de plus en plus critique au Niger. L’ONU tire la sonnette d’alarme et parle de seuil d’urgence atteint par le taux de malnutrition des enfants.
Selon le bureau des affaires humanitaires de l’ONU à Niamey, la prévalence de la malnutrition aiguë continue d’osciller autour de 15 %, correspondant au seuil d’urgence fixée par l’OMS.
L’agence onusienne révèle qu’entre janvier et avril, plus de 176.000 enfants, dont plus de 69.500 victimes de malnutrition sévère, ont déjà été traités dans des structures spécialisées.
Elle estime à 1,1 million le nombre d’enfants souffrant de malnutrition pouvant être accueillis par les centres de réhabilitation nutritionnelle du Niger, adossés à des ONG.
Le problème n’a cessé de progresser dans le pays ces trois dernières années. De 13,3 % en 2013, il est passé à 14,8 % en 2014 puis à 15 % en 2015. Une détérioration favorisée, selon le ministère nigérien de la Santé, par les maladies infectieuses, le manque d’eau potable et d’hygiène.
Parmi les régions les plus touchées, Zinder, la deuxième du pays, mais également Diffa, Maradi et Dosso, où la situation reste inquiétante. D’autant que cette flambée de la malnutrition tombe au moment où l’ONU fait face à une faible mobilisation des fonds pour financer toutes ses actions humanitaires dans le pays. Elle n’a pu mobiliser que 79 millions de dollars sur les 360 souhaités.