Dans son bulletin d’information bimestriel de janvier dernier, OCHA, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies, informe qu’une enquête nutritionnelle a été organisée entre la fin du mois de novembre et le début du mois de décembre 2017 dans la région de Diffa (Sud-Est du Niger) par les services publics de statistique. Les résultats signalent une prévalence de la Malnutrition aiguë globale (MAG) de 13,9% contre une prévalence de 11,4% en octobre 2016. La Malnutrition aiguë sévère (MAS) a aussi augmenté passant de 1% en 2016 à 2,5% en 2017.
Dans le Département de Maïné-Soroa, la situation s’est dégradée et serait due selon OCHA, à l’effet combiné de facteurs d’ordre structurel aggravés par des mesures de plus en plus restrictives, entre autres, les interdictions de l’usage des véhicules à deux-roues, les restrictions sur le carburant, la fermeture de certains marchés ayant des répercussions sur l’ensemble des activités économiques (allusion faite à l’état d’urgence en vigueur du aux attaques répétées de Boko Haram).
L’enquête note tout de même une amélioration de la situation nutritionnelle à N’Guigmi dans les sites de déplacés et le camp de réfugiés de Sayam. Cela se justifie par « une tendance à la stabilisation de la situation sécuritaire dans ces localités mais aussi les efforts déployés par les partenaires humanitaires intervenant dans différents secteurs», lit-on dans le bulletin.
Par ailleurs, la note nous apprend que le Ministère de la Sante Publique et les partenaires présents à Diffa sont en train de prendre dans le court et le moyen terme, des mesures pour atténuer les conséquences de cette situation nutritionnelle toujours préoccupante dans la région.