Les discussions se poursuivent à la Conférence de Paris sur les changements climatiques. L’Afrique y est en bon nombre. Ce mercredi, 2 décembre 2015, une des conférences portait sur le financement des besoins du bassin long de 4200 km, en matière de renforcement de la résilience, a constaté sur place votre quotidien en ligne, Guinéenews©.
Considéré comme étant le troisième plus grand fleuve du continent après le Congo et le Nil, le fleuve Niger couvre 1,5 millions de kilomètres carré à cheval sur 9 pays à savoir : Bénin, Burkina, Cameroun, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée, Niger, Tchad, Nigéria et la Guinée où il prend sa source. Il ne serait pas absurde de dire aujourd’hui, que cette région extrêmement vulnérable aux changements climatiques est face à de nombreuses conséquences telles que : la détérioration de la navigabilité du fleuve, le risque d’inondation, le déséquilibre de l’écosystème…
Le ministre guinéen de l’Energie, Cheick Taliby Sylla a laissé entendre que « le fleuve du Niger est entrain de diminuer de débit. L’ensablement a atteint même le nid majeur de cet important fleuve. Il y a des endroits que vous pouvez traverser à gué, parce qu’il n’y a presque plus d’eau ».
Pour parer à cette situation désastreuse, l’Autorité du Bassin du Niger a mis en œuvre un plan d’investissement climat (PIC) comportant 246 actions pour un montant total de 3,11 milliards de dollars USD devant contribuer à améliorer la résilience des populations et l’écosystème du bassin par des interventions sectorielles. Selon le ministre Cheick Taliby Sylla, « la Guinée a 29 actions depuis la source du fleuve Niger, au Djoliba dans le Faranah profond jusqu’à la frontière à Kourémali », a-t-il précisé. Et de rajouter « ces actions prioritaires vont contribuer à arrêter la dégradation poussée par des activités humaines et minières. Surtout celles humaines qui consistent à la fabrication des briques cuites. La coupe du bois en grande quantité pour faire des briques cuites est une activité intense le long du fleuve et de tous ces affluents notamment en Haute-Guinée ».
Désignée lors de la session extraordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité du Bassin Niger à Bamako en début novembre, Mariama Kaidama Cissé est désormais l’Ambassadrice du PIC. Elle n’a pas manqué d’interpeller les partenaires internationaux en vue de mobiliser plus de ressources nécessaires pour la mise en œuvre du plan d’investissement climat. Bien que le PIC démarrera en 2016 mais 70 pour cent du montant global soit 2,182 milliards de dollars USD reste à mobiliser. Pour l’instant, seuls les partenaires financiers, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, l’UEMOA ont mis la main à la poche.
Ben Chérif Diabaté, expert en communication traditionnelle au Mali, a invité les Etats du Bassin du Niger et ses partenaires à prendre en compte l’aspect communication et information dans le processus de sensibilisation et de plaidoyer.
La ministre de l’Environnement de Guinée, Kadiatou N’Diaye a aussi fait un plaidoyer pour prêter un œil attentif à la Guinée où le fleuve du Niger prend sa source.