Dans une déclaration rendue publique
il y a quelques instants, le BEN/CNT se dit profondément choqué de la remise en
cause des libertés individuelles et collectives en République du Niger ; en
témoigne la répression barbare exercée par la police sur les enseignants
militants du SYNACEB en pleine Assemblée Générale à la MJC Diado Sékou ; ce qui
vient s’ajouter à plusieurs abus dont les syndicats affiliés à la CNT en sont
victimes.
De la résiliation des enseignants contractuels pour boycott de l’évaluation
illégale et inopportune organisée en 2017 ; en passant par les affectations des
responsables syndicaux du SYNACEB et du SYNISEEN ; sans oublier le licenciement
abusif des agents de la CNPC, la liste des violations n’est pas exhaustive.
Ce qui constitue une violation flagrante des conventions de l’OIT et de la
constitution du Niger.
La CNT dit s’indigner également de la
rupture de dialogue social entre certains syndicats affiliés et leurs
interlocuteurs, mais aussi de l’ingérence des autorités dans la compétition
syndicale comme c’est le cas dans le secteur de l’éducation et à la SEEN.
La Confédération Nigérienne du Travail réaffirme son engagement à se battre
pour une justice sociale et la protection des droits des travailleurs.
D’ailleurs la CNT rassure ses militantes et ses militants qu’après les
élections professionnelles ayant donné une place de choix à la centrale
syndicale ; faisant d’elle l’une des plus représentatives que rien ne saurait
être comme avant.
C’est pourquoi le Bureau Exécutif National de la CNT déclare apporter son soutien indéfectible et
sans faille au BEN/SYNACEB, à ses militantes et militants mais également à tous
les enseignants du Niger.
Exige du gouvernement la réhabilitation
immédiate des 480 enseignants résiliés pour respect du mot d’ordre des
syndicats et la réaffectation de tous les enseignants arbitrairement redéployés.
Exige de la Direction Générale de
la SEEN la réaffectation des membres du BEN CNT affectés à l’intérieur du Pays
; et la réhabilitation d’un des responsables du BEN SYNISEEN révoqué alors
qu’il était sur le lit d’hôpital, au risque d’être poursuivie devant les
services compétents.
Décide de porter plainte contre
l’Etat du Niger auprès du Bureau International du Travail BIT pour violations
des libertés syndicales et abus de pouvoir.
Demande aux syndicats affiliés de se
préparer et de mobiliser les différentes bases dans l’attente des tous
prochains mots d’ordre de la centrale.
Enfin le Bureau Exécutif National de la CNT dit avoir une pensée particulière aux vaillantes forces de défense et de sécurité qui luttent inlassablement pour la défense de l’intégrité de notre territoire.
Condamne fermement les différentes attaques dont font l’objet les positions de nos FDS engendrant plusieurs pertes en vies humaines et occasionnant des milliers de déplacés.
Présente ses condoléances aux parents des victimes et souhaite prompt rétablissement aux blessés.
Demande au gouvernement de doter les FDS de moyens adéquats et appropriés pour faire face à l’ennemie.