Depuis quelques temps, les points de vente sauvages d’essence ont pris une ampleur inquiétante sur presque toute l’étendue du territoire national. Une enquête des journalistes d’investigation a permis de découvrir le danger que constitue la vente anarchique d’essence au niveau des ‘’ essenceries mobiles ‘’ et ceux qui seraient à l’origine de cette fraude à grande échelle.
L’enquête a, également, permis de découvrir le prix du litre d’essence au niveau de ces essenceries mobiles, des prix qui varient selon les régions.
A Niamey, le litre est vendu à 500 Fcfa sur tous les points de vente dans les différents quartiers. Dans la ville de Dosso, le litre est vendu à 325 voire 350 FCFA. A Bolbol, sur la RN1, le litre est vendu à 300F. Du reste, le prix du litre baisse entre Niamey et Zinder. Pendant ce temps le litre est vendu à 510 F à la pompe. L’enquête révèle que le réseau serait alimenté en grande partie par le reversement. Autrement dit, c’est de l’essence sortie de la SORAZ destinée à servir des pays de la sousrégion (Nigéria, Burkina et le Mali) qui est retournée au Niger à travers des artifices frauduleux.
Qui sont derrière ce réseau frauduleux ?
Selon l’enquête réalisée, derrière ce réseau mafieux, des yeux sont braqués sur deux opérateurs économiques, (un nigérian et un nigérien résidant à Maradi), un député nigérien en exercice et un ancien ministre. Ils seraient soupçonnés d’être derrière la fraude. Et les propriétaires des stations par terre seraient de toutes les catégories sociales.
Cette fraude d’hydrocarbures foisonne, aujourd’hui, dans toutes les villes du Niger. Au vu et au su des nouvelles autorités qui semblent rester marbres face au fléau. Selon une source proche de la police, des limiers seraient mis sur les trousses des fraudeurs et leurs complices. Cette fraude des hydrocarbures constitue une véritable gangrène pour l’économie nigérienne qui accuse au surplus un manque à gagner considérable, en termes de recettes internes.
Ali Soumana