Ils sont plus de 300 détenus repartis dans plusieurs maisons d’arrêts concernés par cette loi d’amnistie.
Mais symboliquement ce sont seulement une vingtaine qui ont été présentés à la presse au cours d’une cérémonie présidée personnellement par le Ministre tchadien de la justice Mahamat Ahmat Alhabo ce mardi à la Maison d’arrêt et de correction de Kléssoum.
Parmi ces prisonniers il y a plusieurs membres des groupes armés condamnés par la justice tchadienne pour les crimes d’atteinte à l’autorité de l’Etat.
Toutefois, les prisonniers de guerre du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad le FACT, accusés d’avoir infligé des blessures mortelles à l’ancien président Idriss Deby au front ne sont pas concernés par cette libération.
Il y a aussi de simples citoyens condamnés pour des délits d’opinion mais aussi ceux détenus depuis des longues années sans être jugés qui ont également bénéficié de cette libération.
Samedi Torde Tanel est l’une des personnes officiellement amnistiées. Il dit avoir passé 18 mois dans la prison de Kléssoum : »Nous sommes très contents de retrouver notre famille et, je demande encore de faire d’autres efforts pour encore accorder l’amnistie aux autres frères qui sont dans le maquis pour revenir dans la légalité », a-t-il déclaré.
« La libération massive de ces prisonniers de guerre et des simples citoyens vise à créer un climat d’apaisement favorable au prochain dialogue national », a indiqué Mahamat Ahmat Alhabo, le ministre tchadien de la justice.
Les autorités de transition du Tchad avaient proposé de libérer quelque deux cent cinquante membres de groupes armés dans le cadre d’une amnistie. L’amnistie a été proposée après la mort du président Idriss Deby en avril dernier.
Les groupes rebelles ont été invités à se joindre aux pourparlers nationaux de consolidation de la paix qui doivent commencer le mois prochain.