Le dimanche dernier, les associations et structures de soutien au conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ont manifesté pour demander le départ des troupes américaines stationnées à Agadez.
C’était à travers une grande marche en présence des autorités locales. Les manifestants ont accusé d’inaction les forces américaines qui, en dépit des moyens considérables de surveillance, ne contribuent pas à la lutte antiterroriste au Niger.
Arborant des bannières aux couleurs des pas de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), mais aussi des pays amis tels que la Russie, l’Iran, la Chine, les manifestants scandaient’ Washington dehors, get out’’.
Dans son intervention devant les organisateurs de la marche, le gouverneur de la région d’Agadez, le Général de Brigade Ibrah Boulama a déclaré que ‘’cette marche est la manifestation véritable de l’engagement des nigériens pour la souveraineté totale de notre patrie et ceux qui pensent et rêvent de revenir recoloniser l’Afrique au besoin par la force, qu’ils se détrompent. La nouvelle génération des jeunes nigériens, de jeunes sahéliens et de jeunes africains n’acceptera jamais de brader la souveraineté de notre pays’’.
C’est en 2012 que le gouvernement de Mahamadou Issoufou entérine des accords de coopération avec Washington qui consistent en des missions de formation et de soutien aux forces armées nigériennes.
Plus d’un millier de soldats, en majorité de US Air Force, occupent une aile de la base aérienne 101 de Niamey avant d’être déployés en 2023 sur la base 201 d’Agadez construite en 2016 à coût de millions de dollars.
Au soir du samedi 16 mars, le CNSP dénonce « en toute responsabilité avec effet immédiat, l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du département américain de la défense sur le territoire du Niger ».
Selon les termes du communiqué du CNSP, le texte « injuste » a été « imposé unilatéralement » par Washington via une simple note verbale ».
AH/AS/ANP