Le 26 mai dernier, l’Etat du Niger a signé avec Areva un accord de partenariat stratégique. Il s’agit de la fameuse convention entre le numéro un de l’uranium et l’Etat du Niger qui a demandé plusieurs mois de négociations serrées. Ce contrat a récemment fait l’objet d’une discrète publication officielle au Niger. RFI s’est procuré le document.
Et l’on découvre que cet accord-cadre signé le 26 mai 2014 n’est que l’architecture générale d’un accord plus complexe qui n’est pas entièrement paraphé.Officiellement Areva et l’Etat du Niger devaient négocier et signer au plus tard au 30 juin 2014 les différents protocoles qui les engageront pour les années à venir.
Or il n’y a toujours pas de signature sur des textes majeurs comme les conventions minières de Somaïr et Cominak, les deux sociétés qui gèrent l’exploitation de l’uranium depuis 40 ans.
Toute une série de mesures comptables et fiscales doivent en découler : l’application du mécanisme de la TVA, récupérable par Areva, les engagements de l’Etat du Niger de reporter jusqu’en 2018 la perception des droits de douane, des mesures techniques lourdes de conséquences pour l’une ou l’autre des deux parties
.Autre décision très attendue : la nomination d’un directeur général nigérien de Somaïr. Chez Areva on fait savoir qu’une proposition d’un candidat pour ce poste a été faite. Mardi soir les autorités du Niger n’avaient toujours pas donné leur feu vert.
Au-delà de la satisfaction affichée le 26 mai dernier par les deux parties, cet accord de partenariat stratégique ne manque pas d’inquiéter les acteurs de la société civile nigérienne. Le texte évoque notamment la fragilité de la santé économique des sociétés minières : un plan d’économie est en discussion et selon nos informations des baisses d’effectifs ne sont pas à exclure.