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Nouhou Arzika répond à Omar Ladan Tchiana

 

Lors de sa sortie médiatique pour présenter les accords stratégiques signés entre le Niger et le Groupe nucléaire Areva, le Ministre des Mines, Ladan Tchana s’est donné le privilège de porter des allégations sur le collectif « Sauvons le Niger », une coalition des organisations de la société civile qui se sont constituées pour défendre la démocratie et l’Etat de droit.

 

 

Après plusieurs déclarations rendues publiques sur la situation politique très tendue qui prévalait pendant le mois qu’a duré le renouvellement du Bureau de l’Assemblée nationale, cette coalition des organisations de la société civile était montée au créneau pour critiquer tout d’abord les comportements vicieux des acteurs qui animent la scène politique mais aussi pour appeler à une obéissance des règles préétablies en vue de préserver l’ordre démocratique retrouvé.

 

Alors lui, Ladan a bien trouvé l’opportunité que de qualifier cette coalition d’être aux antipodes des intérêts du peuple et en répondant à la question du journaliste sur les critiques faites sur certains points de cet accord, il répondit en ces termes :« Oui, j’ai en effet entendu certaines critiques de personnes qui ont raté une belle occasion de se taire.

 

C’est vrai que pour certains, cet accord n’est pas bon puisqu’il ne leur procure aucune commission, ainsi qu’ils y étaient habitués dans un passé très récent. Pour les autres, les critiques relèvent de l’ignorance quand elles ne sont pas le fruit d’une instrumentalisation politique……

 

A la vérité, ils pensaient que le gouvernement allait faiblir pour leur donner l’occasion d’en faire leurs choux gras…. Cela démontre à suffisance la mauvaise foi des thuriféraires de service.

 

A la verité, ces prétendus acteurs de la société civile ont un autre agenda aux antipodes de celui de la défense des intérêts du peuple. On ne cherche pas à sauver le Niger mais plutôt le ‘’ soldat Ryan’’.

 

Les Nigériens ont apprécié cet accord, et c’est l’essentiel, car c’est à eux que nous devons des comptes et pas à cette nouvelle race de Centaure mi-politique, mi-société civile, passée As dans la critique systématique, mais totalement incapable de faire des propositions objectives ».

 

Et voilà que Ladan ne s’était pas défendu de dire ce qu’il pensait des acteurs de la société civile qui composent le collectif « Sauvons le Niger » par rapport à leur vision sur la situation politique en général mais surtout sur le renouvellement du partenariat stratégique entre l’Etat du Niger et le groupe Areva.

 

Et ce fut le tour le Nouhou Arzika, acteur de la société civile, Président du Mouvement Patriotique pour une Citoyenneté Responsable (MPCR), et membre fondateur du collectif Sauvons le Niger de répondre au Sieur Ladan vis-à-vis de sa lecture sur le combat des acteurs de la société civile en général et dudit collectif en particulier.

Nouhou estime et confirme que Ladan ne comprend rien dans toute cette affaire de signature de contrat avec Areva et qu’il est « Trop un peu pour donner une quelconque leçon à lui et à ses camarades ».

 

Nouhou rajoute que Ladan est un nouveau venu sur la scène et qu’il se doit de mûrir d’abord avant de prétendre de telles qualités jusqu’à porter des fausses allégations sur leur collectif dans un style d’ « enfant gâté mal élevé » qui a trouvé du tout cuit depuis la naissance jusqu’à sa majorité et sa vieillesse, il n’a pas connu les combats dans la vie, donc il ne peut certainement pas comprendre ce que c’est que la lutte pour défendre une cause.

 

Interviewé sur la Télévision Liptako, il renchérit en disant que lui et son engament sont connus de tous et qu’il ne peut pas être instrumentalisé pas qui que ce soit, donc on ne peut pas, même dans l’arbitraire, lui prêter de telles intentions.

 

Le combat de Nouhou s’appuie sur un idéal sinon, avant même de coopter les Ladan et semblables, les Guristes l’ont approché à maintes reprises pour participer à la gestion du pouvoir à travers une nomination à un poste ministériel et qu’il aurait refusé car cette façon de faire n’est pas à l’ordre du jour de ses ambitions.

 

Et ce fut depuis avant même l’avènement de la Renaissance au pouvoir que cela a déjà été à travers le projet de Refondation de la République dont il était l’un des artisans et qu’il avait refusé de prendre part à la gestion du pouvoir de l’Etat du moment que pour sa philosophie, militer en tant qu’acteur de la société civile ne veut pas dire se faire récompenser par des postes ou privilèges politiques ou pécuniaires comme beaucoup d’entre ses semblables ayant accepté de vendre tout au profit d’un petit poste politique. Ils sont nombreux et ils sont connus de tous donc pas besoin d’individualiser.

 

La lutte militante doit se faire dans les règles de l’art selon la conception de Nouhou qui parait de toute évidence plus logique et non profiter et sacrifier le combat et la cause de tout un peuple au profit de sa propre ascension à un poste à l’abri des besoins mêmes les plus sporadiques.

 

C’est illustratif surtout si on s’accorde sur les dernières sorties médiatiques de certains acteurs de la société civile qui se sont métamorphosés en hommes politiques et aveugles défenseurs de la Renaissance, clamant haut et fort qu’ils sont désormais au compte du parti au pouvoir ; certainement parce qu’il est au pouvoir.

 

Beaucoup d’entre eux défendent souvent des causes ou des actions mêmes auxquelles ils ne croient pas, juste parce que cela peut leur procurer un gagne-pain, alors bonjour les dégâts ! la morale, s’il elle existe vraiment, voudrait bien un schéma différent !

Mounkaila ALI

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