Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a plaidé mercredi à Niamey pour les droits des femmes dans le Sahel, afin de contenir la fécondité très importante dans cette région, notamment au Niger.
« Les femmes devraient pouvoir exiger leurs droits.
Mais je veux aussi que les hommes les accompagnent dans ce sens. Aidez-nous à créer une égalité complète pour vos filles, vos soeurs et vos femmes », a lancé M. Ban.
« Aidez-nous à créer une société dans laquelle les femmes n’ont jamais peur de la violence des hommes. Aidez-nous à créer des familles dans lesquelles mères et pères décident ensemble du nombre d’enfants qu’ils veulent avoir. Il est temps de faire cela maintenant », a-t-il plaidé.
Le Niger est l’Etat connaissant le plus important taux de fécondité au monde (7,6 enfants par femme), ce qui représente un défi de taille pour l’avenir de ce pays pauvre, soumis à des crises alimentaires récurrentes.
Deux tiers des Nigériens ont actuellement moins de 24 ans, a indiqué le président nigérien Mahamadou Issoufou.
« Quand je regarde vers le futur, je constate que la génération de mes enfants sera numériquement trois fois plus importante que la mienne, c’est-dire qu’ils vont faire croître tous les besoins futurs, alors même que les besoins présents, en alimentation, en éducation et en santé, sont loin d’être satisfaits », a observé le chef de l’Etat.
M. Issoufou s’est prononcé pour une meilleure éducation des filles, qui en restant plus longtemps à l’école retarderont l’âge de leurs premières grossesses et espaceront leurs maternités, ce qui diminuera la mortalité infantile et maternelle, des indices pour lesquels le Niger, bien qu’en qu’en progrès, figure parmi les derniers pays au monde.