Le désamour entre l’armée française et les populations du Sahel risque de prendre de l’ampleur. Bloqué deux fois au Burkina Faso, un convoi de l’armée française a subi le même sort au Niger, plus précisément dans la ville de Tera. Mais cette fois-ci les choses se sont très mal placées avec à la clé la mort de deux civils et 18 personnes blessées selon un dernier décompte.
Qui a tiré sur les civils dans la ville de Téra ? L’armée française qui assurait la sécurité du convoi ou les forces de l’ordre du Niger. Si dans un premier temps la confusion régnait, très vite, les accusations se sont portées sur les éléments français. Les premiers témoignages rapportés par les chaînes françaises comme France 24 pointaient du doigt les militaires de la force Barkhane. Un officiel de l’armée française avait affirmé qu’une enquête était en cours, mais n’avait pas non plus écarté cette possibilité.
« Parmi tous les blessés que nous avons trouvé, il y a un seul qui a reçu une balle. Tout le reste c’était soit 2 soit 3 balles… on a bien visé… Certains ont même été touchés au dos. Parmi les blessés évacués à Niamey. Face à la situation, le comité à l’intention de porter plainte contre l’État français et l’État du Niger » a déclaré Amadou Harouna Maiga, coordonateur de l’Union Tillaberi pour la Paix, la sécurité et la cohésion sociale, un comité de ressortissant de la ville de Téra.