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Des experts appellent à l’intensification de la recherche sur le climat

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Lecture rapide

    L’aide internationale pour soutenir les politiques d’atténuation tarde à se manifester

    Le One Planet Summit avait pour but de rappeler le monde à ses engagements

    Mais les experts insistent sur un besoin de financement dans la recherche
[PARIS] Deux ans après l’adoption du plan climat mondial, lors de la COP 21, et alors que le réchauffement climatique atteint un seuil critique, plusieurs décideurs politiques et membres de la communauté scientifique se réunissaient lundi 11 décembre à Paris, pour parler du sujet clé du financement des actions pour le climat et le développement.
 
A la suite d’un séminaire de haut niveau organisé en marge de cette rencontre par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), sous les auspices du ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, un groupement de ministres européens et africains et de chercheurs ont formulé des recommandations pour mobiliser les acteurs financiers, publics et privés.
 
Dans une déclaration commune, les participants recommandent ainsi de « renforcer les connaissances pour caractériser et cerner les changements à venir », mais aussi de penser et construire de nouveaux modèles de développement, ainsi que des stratégies qui permettront d’accompagner les acteurs impliqués dans les transformations indispensables [1].
 
Pour soutenir la recherche scientifique, la directrice de l’Iddri a plaidé pour l’accentuation des efforts.

    “Nous devons transformer nos économies en profondeur, réduire de manière drastique nos émissions de gaz à effets de serre, pour développer nos capacités de résilience.”
  
« Nous devons transformer nos économies en profondeur, réduire de manière drastique nos émissions de gaz à effets de serre, pour développer nos capacités de résilience », a estimé Teresa Ribera.
 
Les participants estiment également urgent d’accroître l’offre de projets viables, de créer un environnement permettant d’orienter les financements vers ces projets et de développer des capacités d’apprentissage collectif.
 
Les ministres africains présents ont pour leur part rappelé l’une de leurs principales demandes, exprimée lors de l’Appel d’Abidjan, le mois dernier : « Nous souhaitons la création d’un Conseil africain de la recherche, à l’instar du Conseil européen de la recherche, pour encourager l’Afrique dans ses avancées scientifiques notables et permettre aux chercheurs africains de travailler en synergie sur les questions environnementales », a ainsi déclaré la ministre ivoirienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ramata Ly-Bakayoko, dont le pays s’est engagé à réduire de 28% d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2012.
 
Si le continent africain n’est responsable que de 3,8% des émissions totales dans le monde, selon la Banque mondiale, il est pourtant le premier à subir de plein fouet les effets du changement climatique, notamment en matière de sécurité alimentaire.
 
Selon le rapport « Africa’s Adaptation Gap » du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), un réchauffement d’environ deux degrés entraînerait une réduction de 10% du rendement des principales céréales en Afrique subsaharienne d’ici 2050.
 
Sur le continent, plusieurs pays font du reste déjà les frais de cette situation, notamment dans la zone sahélienne.
 
Présent à Paris, le ministre nigérien de l’Enseignement supérieur a indiqué que « la population souffre des affres du dérèglement du climat et de la dégradation des écosystèmes. Les sécheresses sont permanentes, les famines cycliques », a déploré Yahouza Sadissou, établissant de facto le lien entre réchauffement climatique et sécurité alimentaire.
 
Huit ans après le sommet de Copenhague, au cours duquel les pays riches s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 aux pays émergents pour lutter contre les effets du réchauffement climatique, les financements ne sont toujours pas à la hauteur.
 
Sur les 111 milliards de dollars investis en 2016 par les pays en développement dans les énergies propres, seulement 10 milliards sont venus des pays les plus riches, selon les données de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) [3].
 
Orienter la finance mondiale vers les investissements verts et soutenir les pays du Sud, c’est précisément l’ambition du « One Planet Summit », un sommet international sur le climat, co-organisé par la France, l’ONU et la Banque mondiale à Paris, cette semaine.
lire la suite en cliquant sur le lien
http://www.scidev.net/afrique-sub-saharienne/agriculture/actualites/afrique-climat-recherche.html?utm_source=link&utm_medium=rss&utm_campaign=afrique-sub-saharienne/afrique-sub-saharienne_rss.xml
 

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    L’aide internationale pour soutenir les politiques d’atténuation tarde à se manifester

    Le One Planet Summit avait pour but de rappeler le monde à ses engagements

    Mais les experts insistent sur un besoin de financement dans la recherche
[PARIS] Deux ans après l’adoption du plan climat mondial, lors de la COP 21, et alors que le réchauffement climatique atteint un seuil critique, plusieurs décideurs politiques et membres de la communauté scientifique se réunissaient lundi 11 décembre à Paris, pour parler du sujet clé du financement des actions pour le climat et le développement.
 
A la suite d’un séminaire de haut niveau organisé en marge de cette rencontre par l’Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri), sous les auspices du ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, un groupement de ministres européens et africains et de chercheurs ont formulé des recommandations pour mobiliser les acteurs financiers, publics et privés.
 
Dans une déclaration commune, les participants recommandent ainsi de « renforcer les connaissances pour caractériser et cerner les changements à venir », mais aussi de penser et construire de nouveaux modèles de développement, ainsi que des stratégies qui permettront d’accompagner les acteurs impliqués dans les transformations indispensables [1].
 
Pour soutenir la recherche scientifique, la directrice de l’Iddri a plaidé pour l’accentuation des efforts.

    “Nous devons transformer nos économies en profondeur, réduire de manière drastique nos émissions de gaz à effets de serre, pour développer nos capacités de résilience.”
   
« Nous devons transformer nos économies en profondeur, réduire de manière drastique nos émissions de gaz à effets de serre, pour développer nos capacités de résilience », a estimé Teresa Ribera.
 
Les participants estiment également urgent d’accroître l’offre de projets viables, de créer un environnement permettant d’orienter les financements vers ces projets et de développer des capacités d’apprentissage collectif.
 
Les ministres africains présents ont pour leur part rappelé l’une de leurs principales demandes, exprimée lors de l’Appel d’Abidjan, le mois dernier : « Nous souhaitons la création d’un Conseil africain de la recherche, à l’instar du Conseil européen de la recherche, pour encourager l’Afrique dans ses avancées scientifiques notables et permettre aux chercheurs africains de travailler en synergie sur les questions environnementales », a ainsi déclaré la ministre ivoirienne de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ramata Ly-Bakayoko, dont le pays s’est engagé à réduire de 28% d’ici 2030 ses émissions de gaz à effet de serre par rapport à 2012.
 
Si le continent africain n’est responsable que de 3,8% des émissions totales dans le monde, selon la Banque mondiale, il est pourtant le premier à subir de plein fouet les effets du changement climatique, notamment en matière de sécurité alimentaire.
 
Selon le rapport « Africa’s Adaptation Gap » du Programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue), un réchauffement d’environ deux degrés entraînerait une réduction de 10% du rendement des principales céréales en Afrique subsaharienne d’ici 2050 [2].
 
Sur le continent, plusieurs pays font du reste déjà les frais de cette situation, notamment dans la zone sahélienne.
 
Présent à Paris, le ministre nigérien de l’Enseignement supérieur a indiqué que « la population souffre des affres du dérèglement du climat et de la dégradation des écosystèmes. Les sécheresses sont permanentes, les famines cycliques », a déploré Yahouza Sadissou, établissant de facto le lien entre réchauffement climatique et sécurité alimentaire.
 
Huit ans après le sommet de Copenhague, au cours duquel les pays riches s’étaient engagés à verser 100 milliards de dollars par an d’ici 2020 aux pays émergents pour lutter contre les effets du réchauffement climatique, les financements ne sont toujours pas à la hauteur.
 
Sur les 111 milliards de dollars investis en 2016 par les pays en développement dans les énergies propres, seulement 10 milliards sont venus des pays les plus riches, selon les données de Bloomberg New Energy Finance (BNEF) [3].
 
Orienter la finance mondiale vers les investissements verts et soutenir les pays du Sud, c’est précisément l’ambition du « One Planet Summit », un sommet international sur le climat, co-organisé par la France, l’ONU et la Banque mondiale à Paris, cette semaine.
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