La triennale 2012 de l’éducation en Afrique a été lancée, lundi à Ouagadougou, par le président burkinabé Blaise Compaoré en présence de trois chefs d’Etat de la sous-région à savoir Yayi Boni (Bénin), Alassane Dramane Ouattara (Côte d’Ivoire) et Mahamadou Issoufou (Niger).
Pendant une semaine, les participants et les experts vont réfléchir sur l’éducation et la formation professionnelle sous la houlette de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) en vue de déterminer les obstacles à contourner pour une éducation et une formation efficaces en Afrique.
Si depuis 1995, il est noté un accroissement des taux bruts de scolarisation et même des taux d’achèvement dans une majorité des pays africains, des défis restent encore posés sur le plan de l’éducation en Afrique.
Il s’agit, notamment le faible niveau d’instruction de la majorité des adultes, des disparités régionales et de genre en matière d’alphabétisation et de scolarisation, la faible maîtrise des apprentissages, l’inadéquation des contenus éducatifs et de formation aux besoins des sociétés et aux attentes individuelles.
Les décideurs, acteurs de l’éducation et leurs partenaires vont se pencher au cours de cette triennale sur la capacité des pays africains à concevoir et à mettre en oeuvre à moyen et long terme les innovations et réformes à même de transformer les systèmes d’éducation et de formation avec comme objectif, produire de manière efficace une masse de compétences critiques pour le développement durable du continent.
Les différentes interventions des acteurs et partenaires de l’éducation ont permis aux participants de mesurer la tâche à accomplir sur un continent où deux enfants sur trois n’accèdent pas toujours à l’école, selon les statistiques de l’UNESCO.
D’où la mission que se donne l’ADEA de mobiliser toutes les parties prenantes dans un processus participatif et de partage d’expérience, facteurs d’amélioration des conditions de vie des populations.
Le Burkina, il faut le noter, partagera au cours de cette semaine, la nouvelle vision de son système éducatif, une vision en cohérence avec le thème de cette triennale et contenu dans le référentiel qu’est la stratégie de croissance accélérée pour le développement durable (SCADD).
Tous les intervenants à cette tribune à savoir la représentante du directeur général de l’UNESCO, le ministre burkinabé de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, le président de l’ADEA et le président du Conseil des ministres, le ministre Kenyan de l’éducation, le représentant de l’Union africaine se sont engagés à travailler à booster l’éducation et la formation professionnelle en Afrique.
Dans son discours d’ouverture, le président burkinabé Blaise Compaoré a exhorté les acteurs du système éducatif à faire de cette rencontre un cadre de recherche de meilleurs repères et de compétences appropriées pour l’atteinte d’une éducation de qualité en Afrique.
La réalisation de cette ambition après deux décennies consacrées à l’éducation par l’Union africaine, a expliqué M. Compaoré, tient à cur les peuples africains qui place en ce forum historique, un espoir légitime.