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Forum National sur la Corruption : Doter le Niger d’un document de référence en matière de lutte contre la corruption

HalciaForumpm
Après un examen approfondi du fléau de la corruption qui annihile les efforts de l’Etat en matière de bonne gouvernance, la Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a élaboré un document qui vient d’être soumis hier, à Niamey, à l’appréciation de plusieurs participants issus des organisations socioprofessionnelles et religieuses du pays à travers le Forum national de validation du document de la Stratégie Nationale de Lutte contre la Corruption.

C’est le Premier ministre, Chef du gouvernement S.E Brigi Rafini qui a présidé l’ouverture de cette rencontre qui doit permettre à notre pays de disposer d’une strategie nationale à même d’attaquer le mal à la racine, de l’éradiquer, sinon de le réduire de façon drastique.

Les travaux d’ouverture de ce forum se sont déroulés en présence des députés nationaux, des membres du gouvernement, de plusieurs délégations venues du Burkina Faso, du Bénin, du Sénégal et du Nigeria, des représentants des organisations internationales accrédités au Niger ainsi que les structures de la société civile. Devenue une préoccupation mondiale, la corruption est un mal qu’il faut combattre pour la survie surtout des Etats en développement. Au Niger, les autorités de la 7ème République ont vite senti la nécessité de créer une structure chargée de la lutte contre la corruption.

C’est ainsi que la Haute Autorité de Lutte Contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA) a été mise en place dès la première année du mandat du Président de la République S.E Issoufou Mahamadou afin de créer les conditions d’une bonne gouvernance, gage d’un développement économique et social.

C’est pourquoi, le président de la HALCIA M. Issoufou Boureima a dans son adresse précisé qu’à côté de cette volonté politique, il y a une forte attente de la population en matière de redevabilité. Dans cette optique, l’appui indispensable dont la HALCIA a besoin n’a pas fait défaut tant de la part du gouvernement que du parlement, de la société civile et des médias.

La corruption est levée au rang des fléaux par l’Organisation des Nations Unies en ce sens qu’elle est un obstacle majeur à toutes les actions de développement. C’est à juste titre que le président de la HALCIA reprend les propos de l’ancien secrétaire général de l’ONU : «La corruption est un mal insidieux dont les effets sont aussi multiples que délétères.

Elle sape la démocratie et l’Etat de droit, entraine des violations des droits de l’homme, fausse le jeu des marches, nuit à la qualité de la vie et créé un terrain propice à la criminalité organisée, au terrorisme et à d’autres phénomènes qui menacent l’humanité. Le mal court dans de nombreux pays, grands et petits, riches et pauvres, mais c’est dans les pays en développement qu’il est plus destructeur.

 

Ce sont les pauvres qui en pâtissent le plus, car, là où il sévit, les ressources qui devraient être consacrées au développement sont détournées, les gouvernements ont moins de moyens pour assurer les services de base, l’inégalité et l’injustice gagnent et les investisseurs et donateurs étrangers se découragent. La corruption est une des grandes causes des mauvais résultats économiques ; c’est aussi un obstacle de taille au développement et a l’atténuation de la pauvreté ».

Parlant de l’institution qu’il dirige, Issoufou Boureima a indiqué que la HALCIA a été conçue pour des missions essentiellement préventives même si elle fut longtemps critiquée. Ainsi, quatre (4) ans après sa naissance, a dit M. Boureima Issoufou, les résultats sans être satisfaisants, poussent à l’optimisme car le Niger est passé entre 2011 et 2014, du 134ème au 103ème rang dans le classement mondial de l’indice de perception de la corruption (IPC), publié annuellement par l’ONG Allemande Transparency. En dépit des progrès réalisés par notre pays en matière de lutte contre la corruption, force est de constater que le Niger n’a toujours pas atteint les objectifs de rétablissement total du monopole fiscal de l’Etat.

Pour sa part le président du Réseau Parlementaire de Lutte Contre la Corruption (RPLCC) M. Assoumana Mallam Issa a relevé la parfaite collaboration qui a toujours caractérisé les relations entre le réseau, la HALCIA et les autres institutions de l’Etat en matière de lutte contre la corruption et les infractions assimilées ainsi que le trafic des personnes.

C’est dire que la validation de cette stratégie nationale va doter le Niger d’un instrument efficace, le plus attendu dans le cadre du combat pour le développement auquel le gouvernement s’est engagé depuis quatre (4) ans. Il a par ailleurs déploré le fait que dans ce document le secteur public est considéré comme le secteur le plus affecté par la corruption, suivi des organisations politiques et les structures de la société civile.
Auparavant l’Ambassadeur des Etats Unis d’Amérique S.E Mme Eunice Reddick et M. Raul Mateus Paula, Ambassadeur, Chef de la Délégation de l’Union Européenne au Niger ont encouragé le gouvernement et l’Assemblée nationale à adopter rapidement le projet de loi relatif à la lutte contre la corruption.

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