Colonel Sidi Mohamed, c’est l’officier de la garde nationale dont le fils a maraudé une partie de son trésor caché à son domicile. Des sacs remplis d’argent cachés dans lesquels le fils aurait puisé environ cent millions (100.000.000) de francs CFA pour offrir des voitures de luxe à ses camarades et copines d’école. Une générosité qui a mis à nu l’extravagance de la richesse du père. Un présumé cas d’enrichissement illicite qui appelle une information judiciaire. Malheureusement, le Niger étant un pays dans lequel, depuis un certain temps, la justice n’est mise en branle que contre une catégorie des citoyens. Les princes et leurs thuriféraires sont toujours épargnés de la rigueur de la loi. La justice et les forces publiques ne semblent obéir qu’aux ordres des princes au pouvoir. C’est ce qui explique la persistance de la mise à sac des deniers publics et certains comportements anti républicains. Des actes et comportements que les lois et règlements de la République bannissent et condamnent vigoureusement. Mais, comme les auteurs bénéficient d’une licence d’impunité, ils sont toujours promus aux hautes fonctions de l’Etat. Le cas de Sidi Mohamed en est une parfaite illustration. Descendu de son poste de haut commandant, il est nommé, par décret pris en Conseil des ministres, Conseiller du ministre de l’Intérieur. Alors que des soupçons de détournement des deniers publics et d’enrichissement illicite pèsent lourdement sur lui. Pendant ce temps, d’autres nigériens croupissent en prison pour des faits d’opinions politiques. Les Nigériens vont-ils accepter l’injustice continuer dans leur pays et miner la cohésion sociale ?
Au président Bazoum Mohamed de répondre à cette question.
A.S