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Industries extractives: le Niger veut réintégrer l’Initiative pour la transparence

Le Niger, grand producteur d’uranium, a annoncé mardi vouloir reprendre sa place au sein de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (Itie), dont il s’était retiré en novembre 2017 après avoir été suspendu par cette organisation.

« J’annonce solennellement la décision du gouvernement du Niger de reprendre sa place au sein de l’Itie et de jouer pleinement et en toute responsabilité son rôle dans la gouvernance des industries extractives », a déclaré le Premier ministre nigérien, Brigi Rafini, au cours d’une réunion sur les industries extractives.

Selon lui, la suspension de son pays de l’Itie en octobre 2017 était consécutive à un « malentendu » qui est à présent « dissipé grâce à un dialogue constructif, franc et direct avec les responsables de l’Itie ».

« Les deux parties ont pris la ferme résolution d’apporter les correctifs nécessaires chacune en ce qui le concerne afin de marquer un nouveau départ », a-t-il dit.

« Nous accueillons favorablement bien sûr cette annonce » du Premier ministre nigérien, mais « ils n’ont pas encore été réadmis », a réagi le directeur régional pour l’Afrique de l’Itie, Bady Baldé, interrogé par l’AFP à Oslo, où est basée l’organisation.

Deux membres de l’Itie sont actuellement au Niger pour « discuter des mesures à prendre » en vue d’une réintégration, a précisé M. Baldé.

Le conseil d’administration de l’Itie avait suspendu le Niger « pour progrès insuffisants », notamment en matière de « divulgation des contrats » et de non-respect de « publication des données » sur les versements de dividendes au profit des zones minières. L’Itie avait également reproché au Niger « la restriction de l’espace » pour la société civile, en lien avec des arrestations d’acteurs s’intéressant au secteur minier.

Niamey avait jugé cette décision « injuste » et s’était « désaffilié » des instances de l’Itie.

Lancée en 2002, l’Itie est devenue une norme internationale visant à assurer une meilleure transparence dans la gouvernance des industries extractives.

Le Niger y a adhéré en 2007 après des réformes du cadre légal, dont l’adoption du code minier de 2006, et l’intégration dans sa Constitution de « principes de transparence » et de « bonne gouvernance » pour le secteur minier. Grand producteur d’uranium depuis près de 50 ans, le Niger est devenu un petit producteur d’or en 2004 et de pétrole en 2011.

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