Les faits présents sont dignes d’un film hollywoodien. Dans la seule nuit du samedi 28 janvier 2012, ce ne sont pas moins de 3 braquages qui ont été dénombrés dans la capitale. La série de forfaiture a commencé par la station service Oilibya du Petit marché de Niamey.
Là, après la fermeture des locaux, les gangsters se sont introduits dans la boutique pour s’emparer, d’abord d’une importante somme d’argent, dont le montant ne nous a pas été communiqué, pour ensuite s’infiltrer dans la boulangerie voisine (Amandine) à l’aide de 2 trous (voir photo N°2) qu’ils ont creusés dans le plafond de la Boutique Oilibya. Dans la boulangerie Amandine fermée aussi à cette heure-ci les méchants visiteurs vident les coffres et emportent toute la liquidité disponible sur place.
Dans le même temps ou peu après, ça dépends de si c’est le même groupe ou un tout autre, en tout cas dans la même nuit, d’autres criminels arrachent la sacoche plein d’argent du pompiste de nuit d’une autre station Oillibya, celle de Boukoki cette fois-ci. En possession de toute la vente de la soirée, nos indésirables visiteurs prennent la poudre d’escampette laissant derrière eux une victime désemparée mais surtout dépouillée de centaines de milliers de nos francs. Ce fut au tour de la Station Oillibya du marché Katako de se faire braqué aussi.
Ainsi, les braquages à main armée se multiplient et deviennent de plus en plus planifiés. Nul besoin d’être de la Brigade criminelle pour comprendre que l’opération presque parfaite du Petit marché a été bien préparée et exécutée de façon stratégique, peut-être même avec une « étude de faisabilité » sur les lieux et en plein jour sans que personne ne soupçonne rien du tout. En tout cas, avec ces 3 braquages presque simultanés dans des endroits différents dont un coin aussi animé la nuit que le secteur du Petit marché, il y de quoi être inquiets.
Pire, la recrudescence de ces vilaines histoires va bien au-delà des présents cas. On en voit ou entend tout le temps dont certaines en plein jour. Et quand on sait que la prospérité d’une ville, de surcroît capitale politique, repose en partie sur sa capacité à assurer la sécurité des biens et des personnes. Cependant, une chose est sûre : sans sécurité, l’Agenda officiel de la ville de Niamey ne servira pas à grand-chose.
ISAM et Ibrahim YERO