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Kenya : Le juge David Maraga retourne 5 millions de dollars

Kenyamaraga
En plus d’avoir eu le courage d’annuler l’élection frauduleuse du Kenya, le président de la Cour Suprême du Kenya, David Maraga, a exigé que sa Banque retourne les 5 millions de dollars qui y avaient été déposés à son insu, sans doute pour le corrompre.

« J’ai mon salaire, ça me suffit », a-t-il dit à son banquier. « Ces 5 millions de dollars ne sont pas à Moi, retournes les à l’expéditeur quel qu’il soit ».a-exigé M. Maraga dont les moindres faits et gestes sont scrutés désormais.

Héros pour l’opposition, critiqué par la majorité, au Kenya, le juge en chef David Maraga est sur toutes les lèvres. Le président de la Cour suprême a délivré un verdict historique, annulant la victoire d’Uhuru Kenyatta, et ordonnant l’organisation de nouvelles élections. Selon la Cour suprême, les irrégularités mises à jour dans la transmission des résultats suffisent à mettre en doute l’intégrité du scrutin. Contre toute attente, ce personnage très conservateur est devenu le visage d’un renouveau démocratique au Kenya, et sur le continent.

Habituellement, David Maraga ne se présente jamais sans la traditionnelle perruque blanche des magistrats kényans. Le juge de 66 ans ne cache pas son attachement au décorum de la justice kényane. Ni sa foi religieuse. Adventiste du septième jour, il est connu pour ses valeurs ultra-conservatrices. Lors de sa nomination à la tête de la Cour suprême en octobre dernier, il avait prévenu ne pas pouvoir travailler le samedi, jour de messe.

Mais David Maraga est surtout un expert reconnu en litiges électoraux. Après avoir débuté comme avocat à Nakuru, il devient juge en 2003 ; son verdict dans l’affaire Joho contre Nyange fait date. «  Une élection doit être annulée si elle n’est pas conduite dans le cadre strict de la loi et si des irrégularités, même les plus minimes, ont affecté le résultat », avait-il alors déclaré. Un principe qu’il a une nouvelle fois appliqué. Aujourd’hui, l’homme, droit et ferme selon ses proches, se trouve dans une position difficile, « mais il ne se laissera pas intimider, confie un avocat qui le connaît bien, ajoutant, ce soir, il dormira sur ses deux oreilles ».

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