On se souvient que le 29 décembre 2010, (c’est-à-dire sous la transition de Djibo Salou), le gouvernement a signé uncontrat avec la société COTECNA S.A portant sur la fourniture d’inspection et de vérification des importations en République
du Niger. Ce contrat douteux, signé pendant une période exceptionnelle de l’histoire de notre pays serait en train
d’être mis en application par les responsables actuels de la Douane. En effet, par décision N° 000000032 du 12 APR 2012
(lire AVRIL en français) et par une note circulaire N° 000 3 du 13 avril 2012, le Directeur Général de la Douane annonce
le début de la vérification des marchandises par scanner conformément audit contrat. Questions : pourquoi, un intérêt subit à ce contrat qui du reste, n’a pas pu connaître son application au cours de cette
même transition ? Qu’est ce qui a motivé les autorités de la transition à s’intéresser à un tel contrat ? A-t- il été pris en compte par la loi des finances 2012 ? Les dispositions du Code des Douanes prévoient –elles un tel contrat ? Ce sont autant de questions qui taraudent aujourd’hui, l’esprit de beaucoup de Nigériens, surtout quand certaines sources
indiqueraient que l’Etat du Niger doit plus de 10 Milliards à la COTECNA. Ce qui pousse d’ailleurs, certains de nos
concitoyens à demander un audit autour de la Taxe sur la Valeur Importée (TVI). En tout cas, la HALCIA est interpellée
pour mener une enquête autour de ces deux questions, c’est-à-dire, le contrat et la TVI qui font aujourd’hui, objet de
polémique. Dans tous les cas, pour beaucoup de citoyens, ce contrat sentirait l’affairisme car, selon toujours les mêmes sources,
dans sa conception jusqu’à la note circulaire, aucun directeur national, encore moins un chef d’unité n’aurait été impliqué.
Il serait perçu (le contrat) dans les milieux de la douane comme une dévalorisation de la fonction du douanier et une
escroquerie au détriment de l’Etat du Niger . Et , pour preuve , selon une circulaire , pour pouvoir passer au scanner
( qui est d’ailleurs obligatoire ) , chaque camion doit payer 30.000 FCFA . Une épreuve qui ne peut ni permettre de
connaître la quantité de la marchandise, ni, la valeur de la marchandise .Alors, il y a lieu à tout point de vue, pour les
autorités douanières de revoir leur copie au risque d’entamer cette renaissance économique qui fait aujourd’hui la fierté
de tous les Nigériens.