Le Niger vient de lever la somme de 117 milliards de Fcfa sous forme d’emprunt auprès d’une banque internationale avec une garantie fournie par l’Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique (ATI-ACA).
Cette levée de fonds, la première du genre en eurobonds suite à un Roadshow tenu à Londres en novembre dernier, servira indique-t-on à réduire la charge du service de la dette et poursuivre dans la foulée la mise en œuvre de son Plan de Développement Economique et Social (PDES) 2017-2021.
Cet emprunt, d’une maturité de 10 ans, assorti d’un coupon exceptionnel de 5% est sensé destiné à rembourser un ensemble de titres publics aux maturités courtes émis sur le marché financier et monétaire régional.
De l’avis de certains analystes, le Niger a tout à gagner à faire ses levées de fonds au niveau de l’UMOA-Titres dont les taux d’intérêts sont plus soutenables.
Le dynamisme de cette institution de l’UEMOA est reconnu sur le plan international et constitue un gage de sureté pour les économies de la sous-région.
En effet, les taux d’intérêt des eurobonds sont souvent exorbitants pour les pays africains. Ils avoisinent 6 à 7% et peuvent dans certains cas franchir la barre des 8%.
En 2018, le Nigeria son voisin du sud a décidé d’abandonner les eurobonds qui sont jugés trop chers.
Un eurobond ou euro-obligation est un emprunt émis en commun par les pays de la zone euro sur les marchés.
Concrètement, les eurobonds consistent à mutualiser, à l’échelle européenne, la dette des pays de la zone euro. Les pays mettent en commun leur dette, et la remboursent ensemble, en émettant ensemble ce que l’on appelle des obligations.