Le 28 mars dernier, le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN) a organisé un point de presseau cours duquel il a examiné la situation sociopolitique de notre pays.
Le SAMAN s’est longuement appesanti sur leur principale préoccupation relative au volet judiciaire. Sur ce point, lesyndicat des magistrats, a rappelé les cas de plusieurs personnalités qui ont, d’une manière ou d’une autre, délibérément transgressé les lois et règlements de la République.
Les magistrats ont donné pour exemples cette Député qui avait invectivé un Juge dans l’exercice de ses fonctions, cet Avocat, mécontent d’une décision de justice, qui s’était répandu sur les médias jetant le discrédit sur Cour de Cassation et enfin de ce ministre de la République qui a allègrement refusé d’obtempérer à une décision de justice.
En dehors de ces cas, s’ajoute une pléthore d’affaires en souffrance du fait du peu d’empressement du pouvoir exécutif à satisfaire aux demandes multiples de la justice. C’est là, le sombre tableau du malaise qu’offre aujourd’hui la justice nigérienne.
Lors de ce point de presse, le SAMAN a surtout insisté sur le cas qui fait aujourd’hui l’actualité : l’affaire Alma Oumarou et son meeting de Zinder. Alma Oumarou, un ministre de la République dite de la Renaissance a organisé un meeting dans la capitale du Damagaram en violation flagrante d’une Ordonnance de Référé N°07 du 22 mars 2014 rendue par le Président du Tribunal de Grande Instance de Zinder.
Malgré cette décision de justice qui est immédiatement exécutoire, puisque procédant d’une procédure d’urgence, Monsieur Alma Oumarou et ses amis ont refusé d’obéir à cette injonction et ont donc organisé leur meeting. A cette faute grave, il faut noter que certains des partisans du Sieur Alma se sont rendus dans les médias de la place pour dire à qui veut les entendre que « personne ne pouvait les empêcher de tenir leur meeting, »
Dans son point de presse, le SAMAN a rappelé que c’étaient les mêmes personnes qui, lors du monstre ‘’Tazartché’’, soutenaient la même chose à propos de la tenue du fameux référendum en vue de changer la constitution.
Dans la même lancée, plusieurs autres affaires ont été évoquées par le Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN).
Il est revenu sur l’affaire de Madame la Député qui s’est rendu coupable d’outrages à un magistrat dans l’exercice de ses fonctions, du député qui a agressé un enseignant sur son lieu de travail ; de l’entrepreneur de N’Guigmi récemment reconverti au PNDS, et enfin de ; l’affaire de la SONUCI de Kollo, dans laquelle, un certain nombre de responsables seraient impliqués. Dans toutes ces affaires, les juges en charge des dossiers subissent au quotidien des pressions multiples
Enfin, le SAMAN a, dans une colère à peine contenue, crié son ras le bol à l’endroit des hauts responsables qui violent les lois de la République ou qui entravent le travail de la justice. Gourouza