Le gouverneur de la région de Maradi, M. Zakari Oumarou a rencontré au
sultanat de Tibiri Gobir, les chefs de villages et de tribus du
Canton de Tibiri Gobir et ce en présence des responsables des forces de
défenses et de sécurité.
Il s’agit de discuter de la question
sécuritaire, cette zone ayant récemment accueilli plus de 20.000
déplacés nigérians, fuyant les exactions des bandits voleurs de bétails
et des preneurs d’otages avec demande de rançon.
Cette zone
frontalière avec les Etats de Zanfara, Katsina et Sokoto a subi des abus
du fait du développement du banditisme dans cette partie tels que des
vols de bétails, des braquages, des enlèvements, des paiements de
rançons et même des assassinats. ‘’C’est pourquoi nous avons jugé
nécessaire de rencontrer les différents responsables coutumiers de
cette zone pour leur présenter nos condoléances à propos des morts
d’hommes enregistrés, mais aussi leur témoigner du soutien de toutes les
autorités politiques et administratives au plus haut niveau’’ , a
indiqué Zakari Oumarou à la sortie de cette rencontre.
Il a estimé
qu’il y a lieu de se demander qui est réfugié, qu’est-ce qui a motivé
le déplacement du réfugié et qui veux profiter de sa position de réfugié
pour atteindre d’autres objectifs. « Il y a beaucoup de choses que
cache le déplacement des réfugiés et il fallait attirer l’attention de
la population d’accueil pour qu’elle redouble d’efforts dans la
vigilance, la prudence et les encourager pour que cette solidarité
agissante continue entre eux et leurs voisins et parents » a-t-il dit.
Toutefois,
il a indiqué avoir rassuré ces chefs de villages et tribus qu’avec les
autorités nigérianes, les ONG et Organisations humanitaires, toutes les
dispositions sont en train d’être prises pour venir en aide aussi bien
aux réfugiés qu’aux populations d’accueil.
Déjà, fera-t-il
constater, des dispositions de retour de ces réfugiés au Nigéria sont en
train d’être prises avec les autorités de ce pays. Pour lui, la
première disposition à prendre, c’est la sécurisation des villages
abandonnés dans l’immédiat et elle est en cours au Nigéria. Surtout,
précise- t-il, en cette période où s’installe l’hivernage et devant
l’insuffisance des terres de culture dans ces villages nigériens
d’accueil.
AT/CA/ANP/