Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement de l’Association internationale de développement (IDA) composé d’un prêt et d’un don d’un montant global de 100 millions de dollars et destiné à renforcer les capacités des administrations locales et la gestion du secteur extractif au Niger.
Le Projet de gouvernance du secteur extractif pour le développement local (GOLD) et de riposte COVID-19 renforcera et favorisera la mise en œuvre des politiques, lois et règlements sur la décentralisation et la gestion durable de l’exploitation minière.
Il prévoit par ailleurs un soutien au mécanisme de coordination de la réponse à la pandémie de COVID-19 au niveau local.
Plus précisément, il permettra d’accroître l’accès aux services de base qui ont été décentralisés, en particulier l’eau, l’enseignement primaire et les services de santé ; d’améliorer l’exécution du budget au niveau municipal ; d’augmenter et de renforcer la gestion des recettes issues des activités extractives qui sont transférées aux administrations locales ; d’accroître l’attrait du secteur minier pour les investissements du secteur privé ; d’améliorer la surveillance des activités minières et de soutenir la régularisation et le renforcement des capacités des mineurs artisanaux en matière de bonnes pratiques environnementales et sociales.
« Le projet GOLD vise à soutenir les réformes gouvernementales destinées à améliorer le déploiement et la décentralisation des ressources publiques en promouvant des accords transparents pour le partage des recettes tirées du secteur extractif, au profit de la population locale.
Son objectif est aussi d’améliorer la gestion de ce secteur dans le but d’augmenter les recettes provenant de l’exploitation minière et d’atténuer ses répercussions environnementales et sociales négatives, explique Joëlle Dehasse, responsable des opérations de la Banque mondiale pour le Niger.
La Banque se félicite de soutenir les interventions locales contre la pandémie de COVID-19 par le biais de ce projet, qui cherche à s’attaquer aux principaux facteurs de fragilité au Niger et à améliorer les perspectives en matière de réduction de la pauvreté et de prospérité partagée. »
Le projet s’attaquera à des défis de développement qui alimentent la fragilité et les risques de conflit au Niger et qui ont reçu le soutien du mécanisme d’atténuation des risques mis en place dans le cadre d’IDA-18. Parmi ces défis figure le manque de services sociaux de base et de présence de l’État dans certaines parties du pays où règne une grande insécurité.
Les lacunes de la gouvernance dans le secteur extractif, en particulier dans le secteur minier, constituent également un problème et une source de tensions sociales et économiques. L’absence d’opportunités économiques pour les jeunes, les profondes inégalités entre hommes et femmes et les piètres résultats en matière d’éducation et de santé imputables au manque de services exacerbent ces difficultés et y contribuent. Depuis mars 2020, l’épidémie de COVID-19, qui entrave encore davantage la fourniture de services publics de base au niveau local, aggrave ces problèmes.
Il s’attachera à favoriser la résilience grâce à l’amélioration de la prestation de services et le renforcement de la capacité des autorités locales à gérer les ressources et le développement local, notamment en associant les citoyens, à mobiliser les recettes issues du secteur extractif au profit de l’État et des autorités locales et à créer des emplois et des moyens de subsistance pour les communautés, en accordant une attention particulière aux femmes », souligne Abel Bove, spécialiste senior de la gouvernance à la Banque mondiale et chef d’équipe du projet.
Source Banque Mondiale Niger