Dans la nuit du 31 décembre 2016 au 1er janvier, des éléments de Boko Haram ont attaqué une position de l’armée dans le village de Baroua, à l’est du pays, près du lac Tchad.
Cette attaque du village insulaire de Baroua intervient quelques heures seulement de l’appel lancé par le président Mahamadou Issoufou aux éléments de Boko Haram de désarmer et de se rendre.
De source sécuritaire, on indique qu’un ratissage était en cours dimanche soir 1er janvier dans cette zone. Pour les autorités de Niamey, qui viennent de contraindre 31 combattants de Boko Haram à rendre les armes, cette attaque n’a pas du tout surpris.
En observant de près cette zone, on se rend compte que dans tous les villages qui sont à l’ouest de la bourgade de Bosso, Malam Fatori, Damassak et le long de la Komadougou Yobé, des combattants de Boko Haram se rendent aux autorités de Diffa.
Par contre, au sein de certaines communautés, dont les villages sont adossés au lit du lac Tchad jusqu’à Baroua, des jeunes de Boko Haram sont en situation de belligérance. Depuis leur fuite de la grande forêt de Sambisa, ils pillent tout sur leur passage et s’entraînent régulièrement, explique un officiel nigérien.
Cette énième attaque de Boko Haram va-t-elle mettre fin au processus d’accélération des procédures judiciaires des 1 600 combattants présumés de Boko Haram ? Non, répond Niamey. Les procédures sont déjà enclenchées et bientôt les premiers prisonniers seront jugés par un tribunal spécial.