Au Niger, 3 661 villages sur les 12 474 villages agricoles du pays sont déclarés à risque de déficits céréaliers à 50% et plus (soit 29%) avec une population concernée de 3 639 939 habitants contre 4 409 villages (soit 38%) en 2019 pour une population estimée à 5 987 092 habitants.
Cette estimation a été faite à l’issue de la mission de pré-évaluation de la campagne agro-sylvo-pastorale et hydraulique 2020, conduite par plusieurs membres du Gouvernement courant le mois de novembre dans toutes les régions du pays afin d’apprécier qualitativement les résultats provisoires de la campagne et permettre ainsi au Gouvernement d’anticiper et de prendre les mesures nécessaires pour améliorer les conditions de vie des populations.
Selon les résultats de ces missions, il ressort que l’Etat et ses partenaires ont assuré une bonne préparation de la campagne avec la mise en place à temps dans la plupart des régions d’importants appuis en intrants et vivres aux populations pour entreprendre les travaux champêtres.
Quant à la pluviométrie, elle a été bien répartie dans le temps et dans l’espace à partir du mois de juillet jusqu’à la fin de la saison. Toutefois, des pluies abondantes enregistrées pendant cette période ont occasionné d’importants dégâts sur les hommes, les infrastructures socio-économiques, les cultures et les animaux.
La situation phytosanitaire a été relativement calme, alors que la production agricole est jugée globalement moyenne à bonne à l’exception des régions d’Agadez, de Diffa et des arrondissements communaux de Niamey (1, 2, 3 et 4) qui ont enregistré une production médiocre.
Cependant, 3 661 villages sur les 12 474 villages agricoles du pays sont déclarés à risque de déficits céréaliers à 50% et plus (soit 29%) avec une population concernée de 3 639 939 habitants contre 4 409 villages (soit 38%) en 2019 pour une population estimée à 5 987 092 habitants.
Néanmoins, les perspectives de production des cultures de rente sont jugées moyennes à bonnes ; la situation alimentaire est satisfaisante dans toutes les régions, malgré la hausse des prix des céréales constatées par rapport à la même période de l’année passée ; la situation des pâturages est jugée bonne dans l’ensemble ; celle sanitaire du cheptel est aussi relativement calme, malgré l’apparition de quelques foyers vite maîtrisés par les services compétents.
Selon toujours le Gouvernement, le capital productif a été préservé à travers les actions de restauration et de protection de l’environnement ; l’accès à l’eau potable et à l’assainissement a été amélioré dans toutes les régions.
Enfin, indique-t-on, les actions de soutien aux populations vulnérables à travers la Vente de Céréales à Prix Modéré, la Distribution Gratuite Ciblée, le Cash For Work, le Food For Work et le Cash Transfert ont permis de renforcer leur résilience et de les stabiliser.
Et pour toutes les opérations de développement rural, apprend-on, l’Etat et ses partenaires ont injecté environ 197 302 779 668 FCFA y compris les actions de résilience. En effet, pour renforcer la résilience des populations, l’Etat et ses partenaires leur ont apporté diverses formes d’assistance leur permettant d’entreprendre les travaux champêtres dans de meilleures conditions pour un montant d’environ 67 718 860 698 FCFA.
Source ANP