Fortement dépendant de son voisin nigérian pour son approvisionnement en électricité, le Niger a annoncé cette semaine la signature d’un accord de coopération avec la France dans le cadre du projet de barrage hydroélectrique de Kandadji. Ce nouveau partenariat devrait permettre, via l’allocation d’un financement de 50 millions d’euros, de finaliser les travaux de construction du barrage et d’approvisionner la capitale Niamey.
Si le Nigéria fournit actuellement plus de 60% des besoins en électricité du Niger, c’est encore insuffisant et la compagnie publique Nigelec, en charge de la production d’électricité dans le pays, n’arrive pas à satisfaire les besoins de la population. La capitale Niamey et les gros centres urbains comme Dosso ou Tillabéri sont victimes de coupures récurrentes entravant un développement économique déjà poussif.
Pour remédier à cette situation, le gouvernement a lancé ces dernières années plusieurs projets dont la construction du barrage de Kandadji, situé à Dessa au sud d’Ayérou, et pour lequel, la France devrait allouer un financement supplémentaire de 50 millions d’euros.
A l’occasion de la visite dans l’Hexagone du Premier ministre Brigi Rafini la semaine dernière, les deux pays ont en effet scellé un nouvel accord de coopération pour les trois prochaines années. La réalisation de ce barrage dont la construction a débuté en 2011 et affiche de nombreux retards, permettra entre autres, de sécuriser l’agglomération de Niamey en fourniture d’eau potable, de produire de l’électricité avec une puissance de 125 MW, et d’assurer un début d’étiage de 120 m3/ seconde sur le fleuve Niger.
D’autres grands projets énergétiques sont également en cours au Niger comme la centrale à charbon de Salkadamna gérée par la société américaine Sources California Energy, dont la construction tarde encore, malgré le lancement des travaux en juin 2014, et la centrale thermique de Goroubanda, près de Niamey dont les travaux sont exécutés à plus de 90% et qui fournira prochainement 100 MW supplémentaire.