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Niger la mafia du pétrole: les saisies de carburant dit illicite un faux problème

Il est de plus en plus frequent de constater des patrouilles mixtes composées de la Douane, de la Garde Nationale et de la Police sillonner les artères de la capitale Niamey afin de proceder à la saisie du carburant de la rue.

Il est vrai que la manipulation de ce liquide inflammable peut presenter des risques à la fois pour les revendeurs que pour les riverains meme si chaque métier à ses risques, mais la question qui taraude les esprits est toute simple:

Pourquoi cette opération , ce deployement excessif des forces de defense et de sécurité qui  devraient plus se concentrer sur l’insécurité autour des frontières avec le Mali et le Nigeria est meneé seulement  dans la capitale?

A Cotonou , ville plus “petite” que Niamey, le litre d’essence est vendu à 400fcfa,  personne ne derange  ces revendeurs dans cette autre capitale qui présente pourtant une forte concentration d’habitants. Le prétexte avancé pour mener ces opérations  est à rechercher  ailleurs.

Le litre d’essence coute cher selon les citoyens

En analysant cette situation on constate que le litre d’essence  coûte au maximum entre 350 à 400 Fcfa dans la grande majorité des régions du Niger. Les usagers se servent dans les rues  à volonté et moindre frais sans que cela ne suscite une inquietitude  au point de vouloir proceder à des saisies.

Autre analyse, si réellement toutes les régions sont  sous le couvert des memes loi et texte qui reprimandent ce commerce pourquoi alors les autorités nigeriennes, qui instruisent la douane et les autres forces de defense et sécurité, ferment royalement les yeux sur ce qui se passe dans les autres régions du pays.

De Bolbol à Konni, de Maradi à Zinder, Tahoua, Agadez , Diffa et Dosso on note une floraison des points de vente de carburant dit illicite dans la plus grande impunité. Seul les habitants de la capitale sont contraints d’acheter le litre à 540 Fcfa l’essence  dans les stations services.

Un  prix elevé de l’avis d’une écrasante majorité de la population. Les revendications des consommateurs pour une reduction du prix depuis une decennie n’ont rien changé.

Opacité dans la gestion du carburant

Outre cette politique de deux poids , deux  mesures, il y a une certaine opacité dans la gestion et la finalité des milliers de litres d’essence saisis.

Où va finalement la saisie? Si ce carburant est illicite et impur pourquoi la douane ne procede pas à son incinération à l’image des drogues qui sont saisies  et qui font l’objet de communiqué ou mieux qui sont incinerées à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la drogue , le 26 juin de chaque année.

De l’avis de certains analystes, ces opèrations sont encouragées dans la capaitale par la Societe Nigerienne de Petrole (Sonidep) et les propriètaires des stations d’essence  dont certains sont à la fois Gérants des compagnies de transport qui se procurent du carburant à moindre frais à la Societe de Raffinerie de Zinder(SORAZ).

Les propietaires des stations d’essence et Gérants des compagnies de transport profitent doublement de cette situation en s’octroyant du carburant à moins de 400 Fcfa le litre et revendent comme les stations oridnaires à 540 Fcfa le litre pour l’essence et 538 Fcfa pour le gazoil.

Il y a de nos jours une grande opacité dans la gestion des hydraucarbures au Niger. Des réseaux malveillants composés des commercants intouchables, des responsables vereux et une administration complice ont pris en otage ce bien public qui devrait participer au développement ,au decollage économique du pays. Certains commercants du Niger et du Nigeria achetent à vil prix le carburant à la SORAZ pour ensuite le reserver dans le marché noir dans l’impunité totale.

Il faut absolument des “états de la gestion du pétrole nigerien” pour voir  clair.

Perspectives

En attendant voici quelques questions: qui intruit les FDS à opèrer les saisies de carburant à Niamey et pourquoi les autres régions ne subissent pas les opèrations?

Que devient le carburant saisi? Combien de litres la douane saisit chaque mois et quel est le sort reservé à ce carburant ? Est-il revendu? Deservé au sol, incineré? Ou utilisé  encore à d’autres fins?

Comment se fait l’attribution des titres de vente des hydraucarbures au Niger? Quels sont les grands barons qui profitent du pétrole?

Quel est le dispositif de contrôle de la SORAZ et de la Compagnie Chinoise du pétrole (CNPC)? Pourqoui l’Etat accorde des exonèrations fantaisites à cette filiale étrangère?

Pourquoi l’Etat ne dimunie-t-il le prix du carburant à la pompe pour booster l’economie nationale?

En conclusion, nous invitons les populations à prendre conscience de la mafia qui entoure la gestion du pétrole et  de ne pas se laisser divertir pour  les petites opèrations de saisie dans la capitale Niamey.

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