Le MNSD alerte la Céni sur des cas frauduleux d’enrôlement biométrique des électeurs, enrôlement qui a débuté au mois d’octobre dans la perspective des élections locales et présidentielle de 2020. L’ancien parti unique, passé dans l’opposition mais aussi membre de la majorité, dit détenir les preuves de plusieurs cas de fraudes dans plusieurs régions du pays.
La lettre est datée du 29 novembre et signée du président du MNSD. Seini Oumarou y dénonce des manquements graves aux dispositions du code électoral.
Dans la région d’Agadez, des non-Nigériens auraient été irrégulièrement enrôlés. Idem dans la région de Tillaberi, dans une commune au moins, des livrets de famille pour étrangers auraient été utilisés à tort pour enrôler plusieurs personnes. D’autres cas de fraudes ont été constatés dans la région de Diffa selon le document envoyé à la Céni.
Pour l’heure le MNSD se refuse de pointer la responsabilité d’un quelconque parti politique dans ces fraudes. « Il s’agit le plus souvent d’acteurs implantés localement qui cherchent à gonfler le nombre d’électeurs dans certaines communes pour leurs propres intérêts », précise Harouna Moussa chargé des élections au sein du parti.
Le MNSD appelle La Céni à prendre toutes les dispositions nécessaires afin de garantir un fichier électoral « correct, sincère et crédible ». Du côté de la Céni, pas de commentaire pour l’instant. Joint au téléphone son président assure être absent de la capitale et n’a donc pas encore pu consulter la lettre du MNSD. RFI