Organisé les 28 et 29 septembre 2021 par World Vision et fiancé par USAID, cet atelier vise le renforcement de la collaboration avec le secteur de l’éducation pour l’intégration des Maladies Tropicales Négligées dans les programmes scolaires.
Les travaux de l’atelier ont débuté par le mot de bienvenue adressé aux participants par la Coordinatrice du Programme National de Lutte contre les Maladies Tropicales Négligées Dr Aichatou Alfari Djibo. Elle a exhorté les participants à proposer des activités concrètes dans le cadre de la collaboration afin de lutter efficacement contre les MTN. La coordinatrice a dit en substance que « Les MTN sont transversales, c’est pourquoi nous avons besoin du soutien de tous pour aller vers l’élimination ».
Après la présentation des participants, les activités proprement dites ont commencé avec la présentation des objectifs de l’atelier qui visent à identifier les domaines de communication pour le changement social de comportement (CCSC) et d’autres messages préventifs, développer un calendrier et un plan de processus pour l’intégration de la CCSC spécifique aux MTN dans le matériel et les programme de santé scolaire afin de soutenir la promotion des messages de prévention des MTN les milieux scolaires.
L’OMS a identifié 20 maladies relevant des Maladies Tropicales Négligées dont 10 pour le cas specifique du Niger:
Les Maladies Tropicales Négligées à Chimiothérapie Préventive (MTN / CTP): Bilharziose, Géohelminthes, Trachome, Filariose lymphatique, Onchocercose et les Maladies Tropicales Négligées à Prise en Charge de Cas (MTN: PCC) : Lèpre, Ver de Guinée, Leishmaniose, la Rage, la Trypanosomiase Humaine Africaine.
Les Maladies Tropicales Négligées à Chimiothérapie Préventive ont été largement développées (mode de transmission, complications…).
On retient aussi que les MTN ne concerne pas uniquement le ministère de la santé par contre c’est une affaire de tous, pour cela il faudrait être tous unis pour qu’ensemble nous éradiquons ce fléau.
A l’issu de cet exposé un certain nombre de questions ont été posées. Entre autres :
Comment prendre en charge les moins de 5ans concernant la bilharziose?
Pourquoi on ne peut pas opérer l’éléphantiasis alors qu’on opère l’hydrocèle ?
Y’a-t-il eu un traitement des mares par rapport à la recrudescence de la bilharziose dans certaines zones (Tchiro, Tchinta, Madaoua Boboye, Tessaoua et Madarounfa) ?
Il ressort des reponses : pour les moins de 5 ans, en cas de maladie le traitement se fait en raison de 40 mg de praziquantel par kilo de poids.
Dans le cas de l’hydrocèle c’est une accumulation de liquide dans les bourses, que l’on peut vider par une intervention chirurgicale ; mais pour l’éléphantiasis le liquide se trouve dans les tissus lymphatiques ce qui rend l’opération impossible.
Pas de traitement de mare jusqu’ici au Niger dans le cadre de la bilharziose.
Le deuxième exposé a fait cas des activités mises en œuvre à l’école dans le cadre des MTN.
La représente de l’éducation à mis en exergue les activités menées dans les écoles au profit des MTN. Elle aussi fait ressortir la contribution du MEN à l’organisation des campagnes de distribution. Elle consiste à fournir les données statistiques de l’éducation en vue de la planification de la commande des médicaments et autres supports, et pour la formation des enseignants qui assurent la distribution dans les écoles. Le secteur éducatif participe à toutes les activités du niveau centrales à travers l’élaboration des modules et supports, jusqu’au niveau local à travers la distribution des médicaments, il participe aussi à la supervision des activités des MTN. Elle dira enfin que le MEN mobilise: enseignants, élèves et parents d’élèves pour conduire à bon port les activités de distribution de masse contre les maladies tropicales négligées.
Le deuxième exposé a suscité quelques questions et beaucoup de contributions :
La présentatrice à répondu par la négation à la question d’ouverture d’une ligne budgétaire pour soutenir les MTN au niveau du MEN.
Les contributions sont entre autres : Former les parents d’élèves car les MTN sont des maladies communautaires, former les élèves-maitres des 2èmes années des ENI , partager les notions sur les MTN lors des encadrements des enseignants ;
Organiser des concours MTN dans les écoles et former les vendeuses d’aliments sur les MTN.
Les participants ont enfin recommandé l’implication des responsables du MSP et du MEN au plus haut niveau pour renforcer la collaboration au profit des MTN, plaider auprès des partenaires financiers pour la multiplication des points d’eau et des latrine dans les écoles pour garantir l’hygiène en milieu scolaire, apprendre aux élèves à bien entretenir et utiliser correctement les points d’eau et les latrines, et renforcer la capacité de tous les acteurs de l’école (encadreurs pédagogiques, enseignants, élèves, APE, AME ; COGES).