Quelque 107 personnes ont été tuées, 97 autres blessées et 131 ont été enlevées au Niger en 2018 dans 206 ‘’incidents sécuritaires’’ principalement dans des attaques armées perpétrées par des groupes armés non étatiques dans les régions de Tillaberi (frontalière de Mali et du Burkina), Tahoua ( frontière Mali) et Diffa ( bassin du Lac Tchad), apprend-on vendredi dans un document de l’agence humanitaire des Nations Unies (OCHA) transmis à l’Agence Nigérienne de presse (ANP).
Au total, 184 attaques et 22 conflits intercommunautaires ont été enregistrés dans ces trois régions où la situation ‘’reste volatile’’, Diffa où sévit Boko Haram est la plus impactées avec ‘’156 incidents’’ sécuritaires suivie de Tillaberi, cible des groupes jihadistes où 46 attaques sont enregistrées et Tahoua, cible de ‘’4 incidents’’, détaille OCHA.
A Diffa, 137 attaques armées visant les civils et les forces de défense et de sécurité et 19 conflits intercommunautaires sont listés en 2018.
A Tillaberi, au niveau de la frontière avec le Burkina, les violences se caractérisent par une série d’assassinats, d’enlèvements et des menaces contre des villageois dans des attaques des groupes armés et des conflits intercommunautaires tandis que la bande frontalière avec le Mali fait les frais des incursions des GANE et des conflits intercommunautaires, note OCHA, précisant le recours aux engins explosifs improvisés par des groupes armés au niveau de Torodi et Ayérou (Ouest).
En 2019, quelque 2,3 millions de personnes soit 10% de la population, en grande partie impactées par les conflits ont besoin d’assistance humanitaire au Niger auxquelles s’ajoutent plus de 182.000 réfugiés.