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Niger Parc du W : Tapoa, un village touristique riche de sa biodiversité

Le parc regorge de 80% de la biodiversité du Niger. Il comprend environ 500 espèces végétales ; 73 espèces de mammifères sur les 130 en Afrique de l’ouest ; 120 espèces de poisson sur les 140 identifiées au Niger ; 367 espèces d’oiseaux soit les 2/3 recensées au Niger ; et 112 espèces de reptiles et amphibiens.

Il y a quelques espèces comme le Lion, le Léopard, le Buffle, l’Eléphant, le Lamantin, etc.

Aspect touristique de la réserve

En termes de tourisme, le Parc W/Niger dispose d’importantes potentialités : l’Hôtel Tapoa ; la Lodge Ile Lamantin ; la Lodge Niger-car; la Lodge Mékrou; le Campement de Moli; le Campement de Kareykopto; le Campement de Boumba; le Campement de Brigambou ; un Ecomusée; des miradors; des aires de pique-nique et plusieurs cadres d’accueil, d’hébergement et d’animation.

L’ensemble de ces cadres permet aux touristes de passer de bons moments au Parc. Malgré ce potentiel, ces derniers temps, l’activité touristique connait quelques difficultés.

Selon le Colonel Moussa Djibey, Conservateur du Parc Régional du W composante du Niger, cette difficulté est liée à la baisse de fréquentation du parc dont la principale cause est l’insécurité qui sévit dans l’ensemble de nos pays du Sahel. Aujourd’hui, seuls quelques expatriés résidents et nationaux fréquentent le Parc.

L’activité touristique est une activité qui génère beaucoup d’argent, à la communauté d’accueil. Dans les années antérieures, cette activité marchait très bien, et beaucoup de gens arrivent à gagner leur pain, a précisé le Conservateur. Les populations des villages environnants ont réussi à construire des campements villageois pour accueillir et héberger des touristes et cela leur rapporte de l’argent. Mais faute de visiteurs au Parc, toutes ces populations ont fermé leurs campements.

Malgré cette situation, certains perstataires ont accepté de garder leurs campements à l’intérieur du Parc et ils arrivent à accueillir un peu de visiteurs.

Outre la population locale, l’activité touristique permet à l’Etat de percevoir des recettes à travers les collectivités territoriales. Pour le Parc de W, c’est la Commune rurale de Tamou qui bénéficie de ces retombées. D’après le Conservateur, du point de vue nombre, ce sont les scolaires et étudiants qui dominent. Il s’est réjoui de comprendre que ces jeunes prennent de plus en plus conscience de l’importance de cette activité.

La cohabitation entre la population civile et les agents forestiers

Expliquant l’historique de l’installation de ce camp forestier, le Colonel Moussa Djibey a indiqué qu’avant les indépendances, c’étaient les agents forestiers du campement de Say qui s’occupaient de la zone. Ils faisaient de la patrouille à dos de chevaux. Après l’indépendance, il a été décidé de rapprocher de plus près l’administration de la réserve. C’est en ce moment que le poste forestier de la Tapoa a été créé. Le Colonel Moussa a indiqué que les habitants de ce village sont les forestiers et leurs familles, les agents qui appuient les forestiers, c’est-à-dire les éco-gardes et leurs familles aussi, les travailleurs de l’hôtel Tapoa et les guides touristiques. Il a fait comprendre qu’il est très difficile de maitriser les chiffres exacts des habitants parce qu’en dehors des forestiers, les autres habitants quittent le camp à la fin de la saison touristique qui coïncide avec le début de la saison pluvieuse, pour rejoindre Tamou et les autres villages. Certains sont de Niamey comme les agents de l’hôtel. Mais le Colonel s’est appesanti sur les chiffres de 2012 et 2013 pour indiquer que la population en ce moment avoisinnerait plus de 300 personnes.

L’état des services sociaux de base

Le Colonel Moussa Djibey a indiqué que ces derniers temps, un certain nombre de difficultés se présentent. C’est le cas dans l’éducation où c’est le PAM qui appuyait l’école à travers la mise à disposition des vivres à la cantine. C’est aussi le PAM qui fournit des matériels d’entretien de l’école. Depuis le départ du PAM, les élèves ne vivent que des problèmes. L’autre difficulté soulignée par le conservateur, c’est celle liée aux logements. Cette situation est due au fait que les logements sont en banco et ils tombent en ruine régulièrement pendant la saison des pluies. C’est en effet cette situation qui pousse les familles à retourner à Niamey ou au village.

Dans le domaine de la santé, le Colonel Moussa Djibey a indiqué que c’est presque la même difficulté. Le Camp dispose d’une case de santé. Le principal problème à ce niveau, c’est le manque d’agents de santé. Il a souligné que d’habitude, ce sont les femmes des agents forestiers qui assuraient cette fonction d’infirmière. Mais une fois que l’agent est affecté, sa femme infirmière le suit. « Notre case de santé est particulière. Ce sont des touristes venant d’Europe qui nous ont apporté beaucoup de produits médicaux », a indiqué le Conservateur. Aussi, d’autres partenaires appuient le camp en produits pharmaceutiques. «Nous n’avons pas de problème de médicaments ; seulement, c’est le personnel qui nous manque. Les produits sont dans de bonnes conditions de stockage », a-t-il souligné. La Case de Santé dispose aussi d’une moto ambulance qui sert à l’évacuation vers Say ou Tamou. L’autre difficulté que vivent ces habitants est l’accès à l’eau potable. Selon le Conservateur, il est difficile d’enlever l’eau du puits. Le moteur qui permet de puiser l’eau est constamment en panne, a-t-il dit.

Le Colonel Moussa Djibey a lancé un appel aux medias nationaux de les aider à convaincre les touristes de venir visiter la Tapoa. Il a rassuré les touristes que la sécurité est garantie au Parc W de la Tapoa.          

Par Ali Maman(onep)

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