Un scrutin sous haute tension
La Cour Constitutionnelle vient de publier ce 29 janvier 2021, les résultats définitifs de l’élection présidentielle 1er tour du 27 décembre 2020. Un second tour est prévu le 21 février 2021 entre l’ancien Président Mahamane Ousmane arrivé deuxième avec 16,98% et Mohamed Bazoum ayant obtenu (39,30%).
Un second tour sous haute tension
Les élections du premier tour ont été caractérisées par des fraudes massives avec le remplissage des procès-verbaux dans certaines localités. Depuis lors, la tension monte dans presque toutes les régions du pays.
Pour éviter un hold-up électoral des dispositions seront prises pour que la vérité des urnes soit selon les leaders de l’opposition. Des consignes fermes seront données neutraliser la fraude électorale.
Le Niger face à son destin
Avec ces élections, le choix est clair selon de nombreux patriotes : Mahamane Ousmane représente le Niger face à Bazoum Mohamed dont la nationalité est contestée.
Mahamane Ousmane favori
Ancien Président de la République de 1993 à 1996, démocrate sincère et intègre n’ayant aucun lien avec les narcotrafiquants qui veulent faire la loi au Niger avec la complicité des terroristes et de certaines puissances étrangères, Mahamane Ousmane est le favori de cette élection présidentielle.
Il est soutenu par les masses populaires et une coalition des partis qui aspirent au changement et au développement du Niger.
Classé dernier dix ans durant dans le classement mondial (IDH) et confronté à une insécurité croissante avec des attaques terroristes qui ont des centaines de victimes ( civils et militaires) , des milliers de déplacés, miné par la corruption et le détournement des deniers publics dont une bonne partie des fonds destinés à l’achat des équipements militaires, le bilan sombre du régime de Mahamadou Issoufou fait de Mahamane Ousmane le favori du scrutin du 21 février 2021.
La vraie alternance, et « non l’alternance truquée » consistant à se faire remplacer par un candidat de son choix sans passer par la voie du peuple, est désormais en marche. Certains observateurs politiques estiment le parti au pouvoir doit s’en aller par la grande porte et renoncer à toute tentative de fraudes aux conséquences imprévisibles.
Dans un manifeste intitulé ‘’Appel au Patriotisme’’ les nigériens dans leur ensemble sont désormais prêts à assumer leur devoir et à libérer le Niger le 21 février prochain.
L’Histoire nous regarde et nous questionne. Notre appartenance commune, notre vivre-ensemble et notre destin républicain nous placent devant nos responsabilités indiquent ces compatriotes. Il en ressort la teneur que suit :
« Nous, citoyens nigériens unis et mobilisés pour épargner à notre pays de graves périls qui ont pour principales causes : l’affaiblissement des Institutions en charge de la vie démocratique de notre pays dont certaines comme la Cour Constitutionnelle et la CENI ont perdu aux yeux de l’opinion nationale leur crédibilité et leur indépendance, l’instrumentalisation et la politisation marquées de l’Administration; la misère généralisée, la mise à mal de l’unité nationale, de la cohésion sociale et du vivre ensemble; la paupérisation des masses populaires pendant que la classe politique continue de faire de l’Etat ses mamelles exclusives.
Cette vision d’Etat-mamelles la porte à tous les compromis malsains et autres compromissions; les menaces sécuritaires persistantes malgré l’importance des ressources financières allouées et la présence des forces armées étrangères; le lourd tribut payé par les forces de défense et de sécurité et les populations civiles du fait des attaques terroristes; la transformation progressive du territoire nigérien en plaque tournante des trafics en tout genre, notamment, celui des armes et de la drogue; le pillage des ressources, la corruption, l’impunité et l’injustice généralisée, le bâillonnement des libertés publiques, l’abandon du système scolaire et l’impunité etc.
La panne de dialogue politique n’ayant pas permis un consensus sur la mise en place de la CENI et l’élaboration des textes consensuels conduisant à des textes consensuels, à des élections honnêtes et équitables; la quasi-absence du contrôle citoyen marqué par l’affaiblissement des organisations de la société civile susceptibles de servir de contrepoids à des pouvoirs politiques de plus en plus oppressifs et faisant impunément main basse sur les ressources publiques; la démission de certaines couches socio-professionnelles traditionnellement considérées comme le rempart contre l’arbitraire et la défense de la démocratie.
Le silence coupable des élites, la marchandisation de la vie politique tant dans les relations entre acteurs politiques que dans les relations acteurs politiques et citoyens; l’exploitation éhontée de la misère et de l’ignorance des populations à l’occasion des consultations électorales; la mainmise de plus en plus évidente des intérêts extérieurs sur le devenir de notre pays l’exposant à un risque de perte de sa souveraineté.
Indignés par les proportions grandissantes de la délinquance électorale sans précédent caractérisée par l’achat des consciences et des cartes d’électeurs et le braquage des urnes ayant laissé un goût amer à la démocratie nigérienne,
Soucieux de voir le second tour de l’élection présidentielle se dérouler dans la liberté, la transparence et l’honnêteté garantissant l’intégrité du suffrage du peuple dans un sursaut d’éveil de conscience citoyenne,
-Décidons d’agir face à la descente aux enfers de notre pays et à sa déconfiture programmée;
-Engageons tous les Citoyens nigériens partageant le souci exprimé ici et disposés à soutenir l’idéal de défense des intérêts de notre pays dans l’intérêt des jeunes générations dont l’avenir risque d’être hypothéqué par l’indifférence face aux dérives institutionnelles, pour qu’elles se joignent au mouvement désormais enclenché;
-Appelons tous les Nigériens, responsables politiques ou simples citoyens, dans un sursaut de civisme et de prise de conscience générale de l’avenir et du devenir de notre pays, -Incitons l’ensemble de nos concitoyens à ne plus céder à l’exploitation honteuse de la misère et l’ignorance à l’occasion des élections pour se mobiliser pour un choix libre, éclairé et responsable de celui qui doit conduire les destinées de notre pays; celui qui assurera en toute responsabilité la protection de notre nation contre les menaces diverses qui tendent à compromettre jusqu’à son existence en tant qu’Etat démocratique et souverain, aspirant au développement individuel et collectif au même titre que les autres nations.»
Niger Express