Assigné en justice pour faux et usage au Tribunal de grande instance de Diffa le 11 novembre 2020 par exploit d’huissier, le candidat du parti au pouvoir Mohamed Bazoum est accusé de détenir des faux papiers en l’occurrence sa nationalité.
Les plaignants, des acteurs politiques de la région, dont il prétend être ressortissant, estiment que son certificat de nationalité a été frauduleusement établi.
Au cours des plaidoiries ce jeudi, selon des témoins, une douzaine de personnes ressortissantes de Tesker et du village Bilabrine, village qui l’aurait accueilli à son bas âge (autour de 11 ans) se sont dites prêtes à jurer sur le Coran sur les informations concernant la nationalité Bazoum.
Elles clament haut et fort que ce dernier est libyen d’origine et s’est fait établir des faux papiers et que par conséquent il ne doit en aucun cas prétendre à la présidentielle de décembre 2020.
Un libyen candidat dans un Etat souverain, le Niger est-il possible ?
Cet acte en lui ne serait-il pas qualifié de haute trahison ?
La justice dira-t-elle le droit ?
Va-t-elle céder aux intimidations du régime en place ?
Autant de questions qui alimentent à l’heure actuelle les débats au Niger.
Le délibéré est attendu le 3 décembre prochain
La Cour Constitutionnelle a jugé ce jeudi « irrecevable », la requête déposée la semaine dernière par quatre (4) candidats à la présidentielle, lui demandant de surseoir à statuer sur la candidature du Mohamed Bazoum, en raison du dossier ouvert à Diffa suite à l’assignation du procureur par des membres de l’opposition sur la validité des actes d’état civil du candidat du PNDS Tarraya.