Au Niger, le lendemain de la fête de la Tabaski est consacré à la distribution de la viande des moutons immolés la veille au profit des proches et aux nécessiteux, une façon de perpétuer une tradition mais également de suivre les prescriptions et recommandations de la religion.
En effet, selon le hadith le plus certain, il est recommandé pour celui qui aurait sacrifié sa bête de consommer une partie de la viande, d’offrir une partie en aumône et de donner une partie en cadeau.
Ainsi, après la grillade de la viande le jour de la fête, la majeure partie de la population nigérienne procède le lendemain de cette fête au partage de la viande aux proches et nécessiteux.
Des enfants en possession d’un récipient contenant de la viande font de porte à porte pour distribuer aux voisins et donner aux mendiants qui sillonnent la ville à cette occasion.
Moussa, un jeune marié témoigne : « je suis sorti pour amener la viande à mes beaux parents et profiter de l’occasion pour leur souhaiter bonne fête ».
« Ce sont mes parents qui m’ont chargé d’apporter cette viande au niveau de certain membre de la famille », nous raconte un jeune enfant rencontré sur la rue.
À Niamey, cette ambiance est perceptible dans presque tous les quartiers de la ville où un véritable système d’échange de viande se produit entre voisins, amis et parents.
Au niveau de certaines ‘‘FADA’’ (lieux de rencontre entre jeunes), les amis se retrouvent pour déguster la viande autour d’une tasse de thé.
Dans la soirée, les enfants, parfois accompagnés par leurs parents, se retrouvent au Niamey u de certains lieux de loisirs pour célébrer la fin de la fête.