Ces arrestations dans les rangs de l’armée de l’air et de l’armée de terre interviennent à deux mois du scrutin présidentiel et législatif du 21 février, dans un contexte de blocage politique, et suscitent donc beaucoup de questions.
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Que se passe-t-il à Niamey ? Au moins quatre généraux et colonels auraient été interpellés ce lundi 14 décembre. Mais le nombre d’arrestations n’est pas encore définitif puisque des officiers subalternes seraient aussi aux arrêts depuis ce mardi 15 décembre 2015.
On sait ce mercredi soir que parmi eux, figurent un ancien chef d’état-major proche de la retraite, le général Salou Souleymane, mais également le commandant de la base aérienne de Niamey, le colonel Dan Haoua, et enfin le commandant Naré qui est à la tête du bataillon d’artillerie de Tillabery. Un autre militaire serait par ailleurs en fuite, le lieutenant Hambally.
Tentative de coup d’Etat ?
Pour l’heure, aucun motif d’arrestation n’a été donné. S’agit-il d’une brouille interne à l’armée comme des sources l’évoquent ? Ou les officiers interpellés préparaient-ils autre chose ? Cherchaient-ils à déstabiliser le pouvoir à deux mois du scrutin comme d’autres sources le laissent entendre ?
Il est trop tôt pour dire avec certitude quels soupçons pèsent sur ces militaires et quelles étaient leurs intentions. Une source proche de l’enquête confie cependant que ces hommes étaient considérés comme dangereux. Ils étaient suivis depuis plusieurs semaines pour un complot en préparation et projetaient de passer à l’acte ce jeudi 17 décembre, confie notre interlocuteur, qui justifie ainsi leur arrestation. Le porte-parole du gouvernement joint par RFI se refuse à tout commentaire.