Des soldats de l’armée nigérienne surpris ce jeudi par un commando inconnu dans un camp de réfugiés maliens à Tazalit, près de Tassara (nord-ouest) proche de la frontière avec le Mali.
Les morts sont pour l’heure estimées à 22 dans le camp de l’armée nigérienne. La télévision publique du pays qui a confirmé l’attaque a par ailleurs annoncé “d’importants dégâts matériels”.
Plus tard, le Premier ministre nigérien Brigi Rafini est intervenu sur la télévision TeleSahel où il a également confirmé l’attentat au cours duquel 22 soldats sont morts, prévenant toutefois que “le nombre de morts pourrait augmenter”.
De ce qui émanent de plusieurs témoins, cependant, les assaillants seraient arrivés lourdement armés, à bord d’une quinzaine de véhicules. Ces sources estiment que les assaillants proviennent probablement du Mali où pullulent dans le nord, de nombreux groupes armés.
L’armée nigérienne a engagé une poursuite aérienne et terrestre contre les assaillants, précise-t-on de même source.
Depuis plusieurs mois, le Niger subit des attaques armées, notamment du groupe islamiste Boko Haram. Le 16 juin, sept gendarmes avaient été tués dans l’attaque d’un camp de réfugiés de Nguagam. Le 12 septembre, six soldats ont été blessés dans une embuscade de la secte islamiste. Ce jour-là, une trentaine d’islamistes avaient par ailleurs été tués.
La plus cinglante des attaques reste probablement celle de la ville de Bosso, frontalière avec le Nigeria. C‘était début juin ; Boko Haram avait temporairement pris le contrôle de la ville après avoir tué 30 militaires nigériens et deux soldats nigérians. Un état d’urgence avait alors été instauré.