La compagnie minière d’Akouta (COMINAK), filiale du groupe français Orano qui exploite l’uranium dans le Nord) a versé à l’Etat au titre de diverses taxes un montant de près de 8,7 milliards de FCFA en 2019 contre 9,2 en 2018, apprend-on dans le rapport environnemental, social et sociétal de l’entreprise.
Le document transmis ce lundi à l’ANP informe que la société évolue dans ‘’un contexte tendu ‘’ où ‘’les réserves qui s’épuisent, les conditions d’exploitations deviennent de plus en plus difficiles avec des marges financières qui ne permettent pas des investissements lourds (…)’’.
‘’Après plus de 40 ans d’exploitation, l’épuisement de nos gisements devient tous les jours une réalité de plus en plus palpable’’, est-il écrit
En octobre 2019 le conseil d’administration de la COMINAK a décidé d’arrêter la production uranifère sur son site (Nord Niger) au 31 mars 2021 évoquant ‘’ l’épuisement de la mine mais également à l’effrontément des prix de l’uranium et des couts d’exploitation très élevés qui ont rendu la compagnie déficitaire depuis 2017’’, rappelle-t-on.
Dans le cadre de cessation des activités d’exploitation, un plan cadre de réaménagement avait été réalisé en 2016-2017 sous forme d’avant projet sommaire repris sous le format d’un avant projet détaillé en 2019, peut-on lire dans le rapport.
Le plan définit le devenir des infrastructures urbaines (logement, la santé, les réseaux d’eau et d’électricité) en concertation avec les parties prenantes, est-il précisé.
Le programme de réaménagement du site maintiendra un certain volume d’emplois pendant plusieurs années après l’arrêt de l’exploitation.
En matière de sécurité et de santé, le rapport pointe les ‘’mauvaises statistiques’’ avec un doublement des accidents de travail avec arrêt de travail qui passe à 9 en 2019 contre 4 en 2018.
En outre il est noté une augmentation de la dose maximale d’exposition à la radiation entre 2018 et 2018, ‘’même si la dose moyenne est stable’’.
Depuis le début des années 1970, deux filiales de la multinationale française ORANA exploitaient l’uranium dans le Nord du Niger et le méga projet d’Imouraren dans la même zone a été gelé en raison de la chute du cours de l’uranium, justifie-t-on.
En juillet 2019, le Niger et le groupe canadien GoviEX ont lancé un complexe industriel à Madéwela (Nord) pour l’exploitation d’uranium.