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Réunion des ministres de l’AES : La marche vers la création de la Confédération Burkina-Mali-Niger est entamée

Les ministres de l’Alliance des États du Sahel (AES) se sont réunis, ce jeudi 15 février 2024 à Ouagadougou, pour discuter principalement de la révision de la Charte de l’AES et de la création d’une confédération entre le Burkina, le Mali et le Niger.
Initialement prévue pour se tenir dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur à partir de 9 h, la rencontre a été ramenée, la veille, au siège de l’Autorité pour le Développement Intégré des Etats du Liptako-Gourma (ALG) sise à quelques encablures ouest du premier lieu et repoussée à 10h. A l’heure indiquée, une annonce ramène la rencontre à l’endroit de départ pour un début des travaux fixés à 11h30 (la salle de l’ALG étant visiblement exiguë). Finalement, c’est à 12h30 que les chefs de délégations font leur entrée dans cette salle de conférence du ministère en charge de la coopération, synonyme de l’ouverture officielle des travaux.
Il s’agissait pour les ministres d’examiner les conclusions de la rencontre des hauts fonctionnaires (experts), 12 au 14 février, aux fins de préparer le sommet des trois chefs d’État de l’AES.
Après une journée d’échanges entre les trois délégations, avec une parenthèse de visite au président de la Transition, capitaine Ibrahim Traoré, la clôture, annoncée pour 17h, a lieu finalement à 21h20.
Elle est marquée par la lecture du relevé des conclusions de la réunion, le dévoilement d’une motion de soutien au peuple du Niger, le discours du ministre d’État, ministre de la défense nationale et des anciens combattants du Burkina, le général de brigade Kassoum Coulibaly.
Des conclusions des travaux, on retient qu’en ce qui concerne la Charte de l’AES, les ministres n’ont pas jugé nécessaire de procéder à sa révision. Cependant, tenant compte des références faites au traité révisé de la CEDEAO dans la charte et au retrait sans délai des trois pays de cette organisation, les ministres ont convenu que le traité portant création de la Confédération prenne acte dudit retrait.
Sur le traité portant création de la Confédération de l’AES, les ministres ont relevé la nécessité de fonder le traité de la Confédération sur les références historiques et propres aux peuples du Sahel. Ils ont, en outre, fait l’option de l’architecture institutionnelle légère comprenant la session du collège des chefs d’État, les sessions du Conseil des ministres et les sessions des représentants du parlement.
Les ministres ont fait des recommandations relatives à l’élaboration d’une feuille de route de la Confédération des États du Sahel ; l’accélération de l’élaboration de la charte graphique de l’AES ; l’élaboration dans de meilleurs délais des projets et protocole additionnel relatifs à la répartition et aux compétences entre la Confédération et les États. Aussi recommandent-ils l’élaboration dans l’urgence d’un projet de protocole additionnel relatif à la libre circulation des personnes et des biens, à la défense et à la sécurité pour faire face aux implications liées au retrait des États de l’AES de la CEDEAO ; la mise en place d’un cadre de concertations en vue de gérer les implications liées au retrait sans délai de la CEDEAO ; l’identification des partenaires stratégiques.
Les ministres ont, en outre, condamné « la confiscation illégale et illégitime des avoirs du Niger par l’UEMOA à travers la BCEAO » avant d’exprimer leur solidarité au gouvernement et au peuple nigériens et d’exiger la restitution sans délai des dits avoirs.

O.L.

Lefasonet

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