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Sécurité Burkina : Des manifestants brûlent le drapeau francçais et exigent la démission du président Kaboré

Des centaines de manifestants ont pris d’assaut la place de la Nation de Ouagadougou, ce mardi 16 novembre 2021. Ils exigent la démission du président du Faso, Roch Kaboré, pour « incompétence notoire » dans la gestion de la crise sécuritaire.

C’est une mobilisation qui a commencé timidement vers 8 heures pour ensuite connaître une grande affluence quelques heures plus tard. Ce sont des centaines de manifestants qui ont exprimé leur ras-le bol par rapport à la gestion de la crise sécuritaire au Burkina Faso.

 

Pour eux la situation sécuritaire est ‘’chaotique’’ à cause de ‘’l’incompétence’’ du président du Faso. Il doit démissionner pour avoir échoué à apporter des réponses satisfaisantes aux multiples attaques qui endeuillent le Burkina Faso, ont-ils déclaré.

Le drapeau français brulé en signe de protestation

« Trop c’est trop, ça fait sept ans d’incompétence », « L’heure est grave », « Libérez Kosyam », ce sont, entre autres, les slogans scandés par ces manifestants. « Nous, jeunes du Burkina Faso, nous demandons au président du Faso, Roch Kaboré, de libérer notre pays. Ce monsieur a toujours échoué et il échouera toujours », a dénoncé Mohamed Koumsongo, responsable du mouvement « Sauvons le Burkina Faso », principal organisateur de la marche. « Ce régime a déjà montré ses limites », a-t-il lancé avant d’ajouter : « Ils ont dit qu’ils n’ont pas de stratégie pour faire face au terroristes ». Cette affirmation, a-t-il poursuivi, suffit déjà pour se convaincre de leur incompétence à la tête de notre Etat. Si on nous chasse du Burkina Faso, où allons-nous partir ? s’est-il interrogé, avant d’appeler à une grande mobilisation pour faire entendre leurs voix.

De la place de la Nation, les manifestants ont pris la direction du grand marché, puis du rond-point des Nations-unis en scandant : « Libérez Kosyam ! Libérez Kosyam ! »
Les marcheurs ont tenté, sans succès, de rejoindre le Premier ministère pour exprimer leurs préoccupations. Cette trajectoire a été déviée par la police qui était mobilisée à l’occasion. « Nous menons cette lutte à cause de vous », « le gouvernement vous envoie à l’abattoir », ont-ils lancé aux policiers qui leur avaient barré la route d’accès à la Primature.

Les manifestants chez le Moogho Naaba

Du rond-point des Nations-unies où ils ont été congédiés par la police, les manifestants ont pris la direction du palais du Moogho Naaba. Le point levé, ils ont entonné l’hymne national du Burkina depuis le rond-point des Nations unies jusqu’au palais du Moogho Naaba où ils sont allés exprimer leurs doléances. Après quelques minutes de tractations avec la sécurité du palais royal, les leaders de la marche ont été invités à l’intérieur pour exposer leurs préoccupations à l’autorité morale.

 

Au sortir de cette rencontre, ils disent avoir passé le message au Moogho Naaba. « Nous lui avons dit de demander au président du Faso de démissionner parce qu’il ne peut plus diriger le pays », a laissé entendre le responsable des manifestants, Mohamed Koumsongo. Il nous a conseillé, poursuit-il, de manifester pacifiquement et promis qu’il transmettra le message à qui de droit. »

« Libérer Diendéré, il est la solution… »

Pendant que certains manifestants réclamaient la démission du président du Faso, d’autres, par contre voyaient la libération du général Gilbert Diendéré comme solution pour résoudre le problème de terrorisme au Burkina. « Il faut qu’on libère Diendéré, il peut résoudre ce problème », a laissé entendre un manifestant.
Accompagnés de coups de klaxons et de sifflets, les revendications ont varié au fur et à mesure que les rangs de la marche grossissaient.

Départ de l’armée française

De la démission du président du Faso, à la libération de Gilbert Diendéré, les marcheurs ont aussi brulé un drapeau français en signe de protestation, disent-ils, contre la présence de militaires français au Burkina. « L’armée française ne joue pas franc jeu dans cette lutte contre le terrorisme, la France doit partir », a martelé Drissa Ouédraogo dit le révolutionnaire.
A 11h, les manifestants ont rejoint leur lieu de départ notamment la place de la Nation pour appeler à une mobilisation générale le 27 novembre 2021.

Serge Ika Ki
Lefaso.net

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