Un communiqué émanant de la Direction Générale de la Police Nationale ce 24 avril qui coïncide avec la célébration de la journée de la concorde a semé la discorde, la panique et l’émoi en annonçant la saisie d’une cargaison de 500 munitions.
Dans ce communiqué qui n’est pas signé, la Direction nationale de la police nationale (DGPN) dit avoir procédé à l’interception et l’immobilisation, sur la route de Torodi, d’un véhicule de marque « Hiace » dans lequel il a été découvert 250 cartons remplis de cartouches.
Le destinataire de cette cargaison serait un agent de la gendarmerie, qui a été également interpellé. A la suite de la perquisition effectuée chez lui, une arme à feu détenue illégalement aurait également été découverte.
Au stade actuel de l’évolution des faits, la police a annoncé que 3 personnes impliquées dans cette affaire sont placés en garde-à-vue pour les besoins de l’enquête en cours.
Il s’agit, de l’agent de gendarmerie, du chauffeur du véhicule ainsi que de son apprenti. Les charges retenues contre les deux derniers sont relatives « au trafic de matériel militaire » alors que le gendarme est poursuivi pour « détention illégale d arme à feu ».
Réagissant á cette affaire le cabinet du Président de l’Assemblée Nationale apporte les précisions ci-après :
La police nationale a publié sur les médias de la place un communiqué annonçant l’interpellation d’un gendarme en service au cabinet du président de l’Assemblée nationale, gardé à vue pour importation illicite de munitions et détention illégale d’arme à feu, alors même que, en sa qualité de militaire, il ne peut être entendu que par les services de la gendarmerie, et non par la police estime le cabinet du président de l’Assemblée.
Toutefois, comme dans l’affaire du Brigadier-chef Souleymane Mahamadou en février passé, l’empressement de certains fonctionnaires de la police, à vouloir associer le Président de l’Assemblée nationale, à ce genre d’affaire, qui relève de la vie privée de ces agents, explique encore une fois ce communiqué ainsi que la violation des règles en matière d’enquête concernant les militaires.
Le souci d’honnêteté et de sincérité, qui doit guider l’esprit d’une enquête dans ce cas précis, aurait voulu que la nature des munitions en question soit précisée fait remarquer le cabinet du président de l’Assemblée.
En effet, le communiqué aurait dû indiquer que les munitions dont il s’agit sont des cartouches à plomb , destinées à la chasse, que le gendarme Assane, en collaboration avec des amis disposant de toutes les autorisations d’importation officielles nécessaires, auraient commandées par les voies normales en provenance du Burkina Faso indique le cabinet du président de l’Assemblée.
En outre, le MDL chef Assane Abdoulaye, matricule 2368, en détachement au cabinet du PAN par décret N°2011-392/PRN/MDN du 26 Aout 2011, dispose d’une dotation en armes qui lui a été remise régulièrement le 29 aout 2011 et composée entre autres, d’un Pistolet Automatique Tokarev NP 18 N°11501040, un fusil AK47 N°3702585, de cartouches et de chargeurs.
Suite à la perquisition opérée à son domicile, le communiqué n’a fait cas que d’un vieux fusil de chasse appartenant à son défunt père, dont l’acte de détention est actuellement dans les mains de la police.
Aussi, le cabinet tient-il à rassurer l’opinion nationale et internationale, que le président de l’Assemblée nationale n’est mêlé, ni de près, ni de loin à cette affaire, qui relève de la vie privée de l’intéressé souligne le cabinet du président de l’Assemblée.
Par ailleurs, le Président de l’Assemblée nationale, respectueux des bêtes, ne chasse pas et n’apprécie pas les actes de chasse. Le Cabinet du Président de l’Assemblée nationale demande en conséquence aux services chargés de l’enquête, de la faire avec professionnalisme et rigueur en évitant les amalgames susceptibles d’entacher l’image de l’Assemblée nationale conclue le communiqué
A l’analyse des faits, il est a craindre qu’une institution aussi prestigieuse que la Police ne soit mise au service des intérêts partisans ou un mot qu’elle se laisse manipuler par les autorités en charge du Ministère de l’Intérieur.
Doit-on craindre que la Police sème douter sur son impartialité ?
Nigerexpress