L’Ong Akourkin Bounkassa (Poulailler de développement), en collaboration avec le projet de Croissance Economique Accéléré Regis Ag, le Projet de Résilience et Croissance Economique au Sahel (REGIS-ER), et le Programme d’Appui Institutionnel au Ministère de l’Elevage (ARIMEL) le Laboratoire Central de l’Elevage (LABOCEL), Vétérinaire Sans Frontière Belgique, le PPAAO à travers ses agents d’exécution,, a organisé, au mois de novembre dernier, la caravane de vaccination contre la maladie de Newcastle dans la région de Tillabéri.
C’est le village de Koné Béri, dans la commune rurale de Karma, qui a servi de cadre au lancement de cette caravane le 9 novembre dernier. Pendant quinze jours, 150 auxiliaires de l’Elevage des 5 services privés de proximité, ont vacciné 1,6 million de volailles sur toute l’étendue de la région de Tillabéri.
Dans une allocution qu’il a prononcée en lançant les activités de cette caravane, le conseiller technique du ministre en charge de l’Elevage, Dr Saley Mahamadou, a indiqué qu’une amélioration de la santé animale dans les élevages traditionnels par la vaccination contre la maladie de Newcastle contribuera à réduire, de manière spectaculaire, la mortalité due à cette maladie. »Ceci aurait pour résultat d’augmenter les effectifs de volailles, et d’accroître la disponibilité en œufs et en volailles de ménage pour la consommation et le commerce.
C’est vous dire toute l’importance de la présente cérémonie, car en définitive, une campagne systématique et régulière de vaccination contre la maladie de Newcastle contribuera aussi à optimiser la surveillance épidémiologique par une détection plus efficace de suspicion d’influenza aviaire hautement pathogène, ou de grippe aviaire qui présente des risques pour la santé humaine, et dont les symptômes sont tout à fait similaires à la maladie de Newcastle », a ajouté le conseiller technique du ministre de l’Elevage.
Dr Saley Mahamadou a souligné que la maladie de Newcastle est une maladie virale qui n’a pas de traitement spécifique, précisant que la vaccination, est le seul moyen efficace pour contrôler cette maladie. »Retenez une chose: un vaccin, c’est comme le toit d’une case qui l’a protège contre la pluie. Et le vaccin protège l’animal contre la maladie. Il est donc tout à fait indiqué de faire le toit avant que la pluie n’arrive, autrement dit, il faut vacciner avant que la maladie n’arrive », a conclu le conseiller technique du ministre de l’Elevage.
Auparavant, la présidente de l’ONG Akourkin Bounkassa (Poulailler de développement), Mme Naba Maïmouna, a indiqué que dans la région de Tillabéri, l’élevage de la volaille est pratiqué dans tous les ménages, et il est surtout conduit par les femmes et les enfants.
»Il représente le grenier, le compte d’épargne, le compte courant des ménages ruraux, et le capital d’investissement de beaucoup d’opérateurs. Son importance dans nos valeurs économique, sociale, culturelle et religieuse, telles que les cérémonies de baptême, de mariage, d’accueil et de consultations mystiques ne sont plus à démontrer. Cependant, les techniciens et les producteurs sont unanimes que la première menace de l’élevage de la volaille demeure encore dans la maladie de Newcastle », a souligné la président de l’ONG Akourkin Bounkassa.
Elle a ajouté que cette maladie n’a pas de traitement moderne, ni traditionnel. »La seule façon de nous mettre hors de sa portée est de vacciner. C’est dans ce cadre que nous avons initié cette caravane exceptionnelle pour vacciner massivement nos volailles dans un temps record », a dit Mme Naba Maïmouna. Pour elle, cette expérience constitue un élan d’éradication de la maladie de Newcastle dans la région de Tillabéri et au Niger en général.
Oumarou Moussa(onep)