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CEDEAO (TOLAC) : Que faire face au Sénégal ?

LutteurSenegal
C’est l’hymne national du Sénégal qui a retentie à l’Arène Salma Dan Rani de Dosso, synonyme de l’éloge dédié aux lions de la Téranga, version lutte, qui sont venus au pays de Balla Harouna avec rage et hargne.

Les lutteurs d’Ambroise Sarr (entraineur sénégalais) repartent ainsi avec un coeur net, plein de joie et une poitrine bien remplie de médailles d’or (5 sur les 6 recherchées). Une domination hors–paire, malgré tout le travail pris au sérieux qui s’est fait en amont pour la préparation de nos lutteurs. En sport, l’improvisation et les verbiages, surtout en ces temps modernes n’ont pas leur place.

Et c’est cette leçon que les sénégalais ont bien voulu infliger aux responsables nigériens en charge de la discipline.

Il ne faut pas le cacher, le Niger fait partie des 11 pays participants le mieux placé pour tirer les leçons de cette 10ème Edition du TOLAC qui, sur tous les plans, aura été satisfaisante pour avoir atteint l’objectif que s’est fixé la CEDEAO, celui du brassage culturel, mais aussi le renforcement des liens séculaires entre les différentes populations qui composent l’Espace communautaire. Pour la CEDEAO, il s’est agit également de contribuer au développement de la pratique de la lutte africaine dans tous ses Etats membres.

Satisfaisant aura été également le tournoi avec l’engouement des autres nations qui ont massivement adhérés, (de 3 pays participants, le TOLAC est passé pour cette Edition à 11 pays). Preuve de l’ampleur que prend l’événement au sein de la communauté, laissant grandement les portes d’entrées, en créant une saine émulation. Du coup, la concurrence s’accroit davantage. C’était le Sénégal et le Niger dans un premier temps, puis le Nigéria s’en est mêlé et à présent, des pays comme la Gambie, la Guinée-Bissau pointent le nez.

En clair, il est temps de changer de fusil d’épaule particulièrement pour le Niger qui doit revoir ses copies. Certes, la lutte telle qu’elle est pratiquée et conçue au Niger procure l’effet escompté. Mais à voir de prés, c’est une denrée d’auto-consommation. Il y a en tout cas cette matière à remodeler. A titre d’exemple, du point de vue organisationnel, surtout en matière de gestion de temps. Voyez-vous, à la première journée du TOLAC 2016, l’on a eu droit à 85 combats en moins de 4 heures de temps. Pour ces 85 combats, c’est l’équivalent de deux journées du sabre national en raison de 40 combats par journée. Question : est-ce que le fait de se targuer d’être un pays de lutte doit avoir un effet immédiat ? A méditer

I.Kodo

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