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Congo : les cimetières envahis par des sans-abri qui vivent au milieu des tombes

Pour un pays comptant une population aussi élevée que celle de la France, le Congo et ses 68 millions d’habitants, est dans une situation de misère qui oblige sa population à certaines extrémités, comme à Kinshasa où les habitants finissent par construire leurs maisons dans des cimetières.

A Kinshasa, plus grande ville de la République Démocratique du Congo avec sa population de 7,8 millions d’habitants, est une ville avec un seuil de pauvreté par habitant très élevé.

 

Comme le reste du pays, la ville dispose pourtant de richesses naturelles faramineuses, mais ces dernières sont exploitées par les pays occidentaux au détriment des congolais, ce qui explique la misère dans laquelle les citoyens vivent à l’heure d’aujourd’hui.

Les habitants n’ont pas le choix La situation est telle que certains d’entre eux n’hésitent pas a aller vivre dans les cimetières environnants et ce malgré les risques sanitaires encourus et les interdictions.

Le plus grand cimetière de la ville, celui de Kinsuka, est habité par une multitude de personnes, tellement qu’il en est presque difficile de discerner la première utilisation du lieu pour les sépultures.

Les congolais se sont résolus à investir les lieux coûte que coûte. Faites de terres, de métaux brigués d’ici et là ou de ciment, les maisons s’érigent les unes après les autres au beau milieu du lieu de sépulture, détruisant partiellement ou entièrement les tombes qui jonchaient le sol. Les nouveaux habitants du cimetière de Kinsuka bravent les maladies et la colère des autorités au nom d’une même raison : ils n’ont pas le choix.

Le pays ravagé par des guerres frontalières et intestines entre des factions diverses n’offrent que peu de stabilité pour ses habitants habitués à migrer de villages en villages et de régions en régions. Disposant de maigres revenus pour pouvoir construire sur des terrains viables, ces congolais admettent que le cimetière était la meilleure option pour posséder une maison et un terrain.

La population a tellement grossi que désormais une école protestante a même ouvert au milieu des tombes, permettant aux enfants présents de bénéficier d’une éducation scolarisée à des tarifs 10 fois moins chers qu’en temps normal.

Des militaires et des policiers Sans eau et électricité, les habitations de fortunes abritent tout de même des militaires ou des policiers qui avouent à demi-mots ne pas pouvoirs payer d’autres terrains.

Pourtant ce sont des militaires qui sont récemment venus détruire les maisons anarchiques à grands coups de pelleteuse et tractopelle et essayer de sortir manu militari les habitants de fortunes.

Pourtant cela ne décourage aucunement ces derniers qui reconstruisent illico comme ils peuvent des habitations, preuve en est cette vidéo datant de 2011, pour un problème qui n’a pas bougé d’un cil, voire s’est empiré.

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